Le Col de la Placette – 587 m – situé sur les premiers contreforts du Massif de la Chartreuse est un col de passage qui permet généralement de faire la liaison entre Voreppe et Saint-Laurent-du-Pont.
Situé sur les hauteurs du Mont Clergeon au Nord du Lac du Bourget, le Col du Clergeon – 979 m – a la particularité d’appartenir à un massif non alpin, en l’occurence celui du Jura mais aussi au département de la Savoie qui est affiliée naturellement aux Alpes. C’est un col confidentiel avec une voie de mauvaise qualité et surtout, il a la réputation d’être assez difficile…
Situé sur la Montagne de Cessens au Nord du Lac du Bourget, le Col du Sapenay a la particularité d’appartenir à un massif non alpin, en l’occurence celui du Jura mais aussi au département de la Savoie qui est affiliée naturellement aux Alpes. Ne pas se fier aussi à son altitude modeste – 897 m – car son ascension par ses 3 versants réserve son joli petit lot de difficultés…
Le Col de la Forclaz – 1528 m – est situé dans le Valais en Suisse. Il permet de faire la jonction entre la Suisse et la France. Il ne faut pas le confondre avec le Col de la Forclaz de Montmin (alt. 1150 m) situé en Haute-Savoie (France) ou bien avec le Col de la Forclaz de Queige (alt. 871 m) qui se trouve en Savoie (France).
Suite à l’ascension du Pas du Mortier (tunnel) – 1391 m que j’ai effectuée fin juin 2022 depuis St-Quentin-sur-Isère, voici un récapitulatif détaillé de l’éboulement qui a eu lieu lors de l’hiver 2020-2021 et de sa traversée.
Avant toute chose, j’ai effectué la traversée de l’éboulement à mes risques et périls en engageant ma responsabilité personnelle.
Si vous tentez vous-même l’aventure, seule votre entière responsabilité personnelle est engagée !
Commençons par un petit historique
La D218 qui relie Saint-Quentin-sur-Isère – passant par Montaud et le Tunnel du Mortier – à Autrans a été construite durant l’été 1967 à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver de 1968 qui ont eu lieu à Grenoble.
Paradoxalement, elle a été ouverte le 23 avril 1968 juste après la fin des Jeux ! Cette route permettait de desservir – sans passer par Grenoble – à Autrans sur le massif du Vercors, le stade olympique de ski nordique et le tremplin de saut à ski.
Selon certaines sources, elle aurait été construite trop rapidement et les études géologiques ayant abouties à des conclusions un peu trop hâtives.
Les locaux connaissant l’instabilité des barres rocheuses de la Grande Brèche et de la Sure aurait préconisé un percement du tunnel en amont (au niveau du Rocher de Combe Noire, avant la Grand Brèche) de celui existant…
Et les ennuis ont commencé assez tôt : le 30 janvier 1971, un énorme éboulis à Combe Noire (50 000 m3 de roches) conduit à une longue fermeture de l’axe qui est réouvert le 5 octobre 1972 après une purge du rocher et un reprofilage de la chaussée.
Après une période calme de 20 ans, c’est un second éboulement qui a lieu le 20 avril 1992 au lieu-dit de la Palette (voir cartes ci-dessous). La route est désormais coupée. Et paradoxalement, juste après les Jeux olympiques d’Albertville !
Les randonneurs et cyclistes devaient alors contourner le passage éboulé, long d’une centaine de mètre par un vague sentier assez raide, obligeant déjà à prendre quelques risques…
La route restera ainsi coupée jusqu’au printemps 2017. De bonnes volontés ont réalisé un chemin artisanal permettant aux randonneurs et cyclistes (pas les véhicules motorisés) de franchir enfin ce passage en bonne quiétude. À noter que ce dernier est toujours viable.
Mais la montagne n’a pas dit son dernier mot ! Voilà qu’au cours de l’hiver 2020-2021 (je n’ai pas réussi à trouver la date précise), un troisième éboulement a eu lieu en amont (à environ 350 m) du second éboulement.
Et là, pour l’avoir vérifié de visu, c’est la catastrophe ! Sur près de 100 m de long, c’est un amas de rochers et de pins déchiquetés qui a emporté la route !
Comment traverser l’éboulement ?
Avant de grimper le Pas du Mortier depuis Saint-Quentin-sur-Isère, je connaissais la situation grâce aux témoignages laissés sur ce site mais pas vraiment l’ampleur… Le passage était possible et j’avais décidé de tenter l’aventure. Mon approche a été bien conditionnée par l’état très moyen de la route à partir du hameau du Coing.
Le passage de l’éboulement se trouve peu après la zone des parapentistes.
Puis on arrive au passage de l’éboulement…
La photo est trompeuse, on croit que ce sont des pierres et quelques branches… absolument pas, ce sont de gros rochers allant de 50 cm à près de 2 mètres et des troncs d’arbres ou des grosses branches !
J’avais prévu des protège-cales pour mes chaussures vélo… elles allaient s’avérer inutiles ! Premier conseil : prévoir une paire de chaussures légères de rando ou une paire de basket. Vous allez en avoir besoin car le passage est très pentu et l’adhésion aux rochers et parties sableuses est assez difficile.
Au premier coup d’œil, il n’est pas évident du tout de deviner un chemin… d’autant qu’à l’opposé de l’éboulement, il y a un amas de d’arbres qui barre le passage.
Second conseil : il faudra être prêt physiquement ! Traverser sur une pente raide en portant son vélo et quelques éventuelles sacoches est un véritable parcours de combattant ! Je crois que j’ai mis 20 grosses minutes…
Troisième conseil : et si il y avait un nouvel éboulement ?!!! Perso, y penser seulement 2 secondes !
Je traverse par le haut : première erreur ! On se retrouve au-dessus de l’amas d’arbres, sortie impossible.
Je redescends par le centre : seconde erreur mais que je réussis à relever. Dans l’amas d’arbres, un passage a été « aménagé » par des randonneurs qui ont placé des branches pour « faciliter » le passage. Ça passe pour des randonneurs mais un cycliste avec un vélo, c’est très compliqué. Je réussis à traverser au prix de gros efforts ! Me voilà enfin de l’autre côté…
Mais mais mais… je m’aperçois que j’ai perdu l’une de mes protège-cale !!! Au prix que je les ai payées (et j’en aurais besoin pour ma prochaine RGA), je décide de revenir sur mes pas (sans le vélo bien sûr). Je retrouve l’objet au premier quart de ma traversée… punaise !
En commençant ma seconde traversée, je vois soudainement un cairn sur ma gauche ! Puis un autre… des randonneurs avertis ont balisé un accès. Je le suis, ce n’est pas évident non plus et deux ou trois cairns se sont effondrés donnant quelques hésitions sur la direction à suivre.
Je finis par arriver sur la gauche sous l’amas d’arbres. Il y a une piste en terre très raide. Si j’avais eu le vélo, cela aurait été aussi difficile mais en étant équipé de baskets ou chaussures de rando, c’était faisable mais aussi au prix d’un gros effort.
Info fin juin 2023 : un « escalier » en bois a été réalisé par de bonnes âmes (merci à elles) pour franchir le talus en terre – qui se trouve à droite si vous venez du tunnel et qui se trouve à gauche si vous venez de Montaud. Aucun doute que ce sera d’une grande aide ! Et merci à Roman pour l’info et la photo !
La photo ci-dessous (vous pouvez l’afficher en grand) montre les différentes voies.
Voilà pour le franchissement… j’ai bien transpiré quand même mais je pense que si j’avais été équipé au moins d’une paire de baskets, le passage aurait bien mieux négocié.
Pour conclure, vu l’ampleur de l’éboulement, on peut vraiment douter que des travaux soient engagés pour réaliser un chemin comme pour l’éboulement de 1992. Pensez que pour ce dernier, il a fallu attendre 2017, soit 25 ans, pour qu’un accès viable soit construit !
Personnellement, j’aime parfois découvrir les routes « oubliées », et j’ai profité de cette occasion pour pouvoir faire celle du Pas du Mortier avant que cette dernière disparaisse pour toujours… D’ailleurs, j’ai même doublé la mise en faisant celle de la Charmette 2 jours plus tard (j’y reviendrais plus tard…) !
Une fois que vous reprendrez la route (attention c’est plein de cailloux, j’y reviendrais en détails plus tard), vous arriverez rapidement au fameux chemin qui franchit l’éboulement de 1992. À faire à pied, ça passe pas en vélo de route. Puis vous arriverez enfin à l’entrée du Tunnel du Mortier…
Pour tout savoir sur l’ascension du Pas du Mortier, c’est ici !
À noter, 2 sources intéressantes sur le sujet :
Article de Lucien Chevalier
Article de Fandom
Depuis plusieurs années, c’est la tradition, c’est l’année « Alpes » pour cette année 2021 impaire et le destination choisie n’est pas très loin de Dijon : ce sera Chambéry en Savoie ! À Challes-les-Eaux (camping Le Savoy) plus exactement.
Pour ces vacances estivales d’une durée de 15 jours à cheval entre juillet et août, je réaliserais 10 sorties. En jonglant avec une météo capricieuse et en privilégiant aussi le temps à passer avec mon épouse, j’ai pu grimper une bonne quantité d’ascensions réparties entre le Massif des Bauges, le Massif de la Chartreuse, le Massif du Jura et même le Massif du Beaufortain !
La récolte fut très bonne : 21 cols différents dont un « 2000 », 565 km et 12 720 m de D+ !
- Sortie n°1 : Col de Marocaz
- Sortie n° 2 : Col de l’Épine (depuis Cognin) – Pas du Lièvre – Col de l’Épine (depuis les Guillets)
- Sortie n°3 : Col de Plainpalais – Passage du Cros – Pas du Rebollion – Mont Revard – Golet de la Pierre – Golet du Taisson – Col de la Clusaz – Col de St-Saturnin
- Sortie n°4 : Pas de la Fosse (tunnel) – Col du Granier – Col de la Cluse – Col du Cucheron – Col des Égaux – Col de Couz
- Sortie n°5 : Pas de la Fosse (tunnel) – Col du Granier
- Sortie n°6 : Cormet d’Arêches
- Sortie n°7 : Montmerlet
- Sortie n°8 : Relais du Mont du Chat – Col du Chat
- Sortie n°9 : Col du Frêne – Col du Lindar – Col des Prés
- Sortie n°10 : Pragondran
Vendredi 6 août 2021 / 83,2 km / D+ 1708 m / 5h08 / Éclaircies avec beaucoup de nuages
Après ma tentative ratée de la veille (voir ici), je vais remettre le couvert pour grimper l’une des plus dures ascensions de France : le Relais du Mont du Chat. Le beau temps sera normalement de retour et cette bonne nouvelle en accompagnant une autre, je serai accompagnée par Alexandre Autin (dit Alex), un cycliste chevronné rencontré depuis un bon petit moment sur la sphère des blogueurs cyclistes. Ce sera l’occasion de faire plus ample connaissance.
Il va falloir se lever tôt, Alex va arriver via le train en provenance d’Ambérieu-en-Bugey à la Gare de Chambéry – Challes-les-Eaux pour 7h30 ! Il faut comprendre qu’il a été encore plus courageux pour faire le déplacement à cette heure très matinale.
Je décolle à 7h17 du camping du Savoy à Challes-les-Eaux, je suis un peu trop à la bourre ! Je trace jusqu’à Chambéry en empruntant les différentes pistes cyclables que je connais désormais assez bien. J’arrive avec 8 minutes de retard (toutes mes excuses Alex). Alex m’attend tranquillement sur le parvis de l’entrée de la gare. Première rencontre en live, c’est toujours un plaisir de rencontrer une personne avec laquelle on a correspondu par messages sur les blogs ou Strava.
On met rapidement en place les grandes lignes de notre programme : nous roulerons de concert jusqu’au Bourget-du-Lac, pied de l’ascension du Relais du Mont du Chat. Nous grimperons cette dernière chacun à notre rythme. Regroupement au sommet et descente commune du versant opposé jusqu’à Chevelu. Puis Alex rentrera à Ambérieu-en-Bugey via le Bugey tandis que je poursuivrai mon parcours via le Col du Chat pour revenir.
Le Col Sainte-Lucie – 250 m – est situé sur les hauteurs de Menton. Ne pas se fier à son altitude fort modeste car les 8 variantes présentées ci-dessous partent du niveau de la mer et proposent des passages très irréguliers, assez soutenus et vous faisant même grimper plus de dénivelé que l’altitude du col !
Le Col de Vence – 963 m – se trouve au sein de l’impressionnant Parc des Noves où roches et faible végétation lui donnent un caractère désertique. Il est aussi réputé pour être un haut-lieu d’observations d’OVNI en France mais chacun se fera son opinion !
Le Plateau d’Andey – 1096 m – est caché sur les hauteurs de la Vallée de l’Arve au pied de la Pointe d’Andey. Son ascension est méconnue pour plusieurs raisons : d’abord par celle du Col de Solaison, qui a un peu plus de renommée, puis par une voirie à l’aspect un peu douteux, la Route du Plateau d’Andey desservant quelques minuscules hameaux, et enfin par des passages… dantesques qui pourraient rebuter plus d’un cycliste !
En France, les monts ont la particularité de n’être pas facilement accessibles… il y a le Ventoux, le Chat, le Colombis, l’Aigoual, mon Mont Afrique local (lol), etc… et le Mont Vial, un bel épouvantail situé dans les Alpes-Maritimes à 1549 m d’altitude. Pour vous donner une rapide idée, l’une de ses principales variantes propose un joli programme : près de 25 km de montée pour 1436 m de D+ à 6% de moyenne… les 6,6 derniers kilomètres sont à… 9% de moyenne !!!
Vous franchirez aussi à cette occasion, selon les 4 variantes que je vous propose, plusieurs cols : le Colle Belle (423 m), le Col de Rostan (610 m), le Collet des Sausses (626 m) et le Col Saint-Michel (935 m).