Je vous présente sur cette page l’itinéraire de la Route des Grandes Alpes en 7 étapes dans son sens inverse, de Nice à Thonon-les-Bains. Autant vous dire qu’il est beaucoup moins emprunté que le sens traditionnel mais ce sera l’occasion de vivre cette aventure sous un autre angle !

7 étapes – 710 km – 18100 m de D+ : 3 chiffres clés qui laissent rêveur ou qui font frémir selon le ressenti… autant vous dire que cette randonnée s’adresse aux cyclos chevronnés et bien entraînés ! Les étapes ne sont pas longues en soi mais c’est le dénivelé qui sera dur à « avaler » : plus de 2000 m / jour.

120 km / D+ 3660 m / D- 2675 m / 4 ascensions / Alpes-Maritimes
7 cols franchis : Col de Villefranche (149 m) – intermédiaire / Col du Caire (180 m) – intermédiaire / Col des Quatre Chemins (329 m) – intermédiaire / Col d’Èze (507 m) / Col de Castillon (706 m) / Col de Turini (1604 m) / Col Saint-Martin (1503 m)

Profitez d’une bonne petite trempette dans la Mer Méditerranée pour faire le plein d’énergie car vous en aurez besoin… C’est, à mon avis, que vous débuterez par la plus difficile étape de cette RGA reverse !

Plus longue étape, plus gros dénivelé, 4 ascensions… vous n’aurez pas le loisir de monter tranquillement en température comme la 1ère étape de la RGA à partir de Thonon-les-Bains. Vous bénéficierez éventuellement de votre fraîcheur pour grimper « facilement » les Cols d’Èze, de Castillon et de Turini mais il ne faudra pas oublier le Col de Saint-Martin en « méchante » embuscade en 4ème position !

Bref, une étape qu’il faudra bien gérer, voir à en garder sous la pédale car la seconde étape (voir plus bas) ne vous permettra pas de souffler…

Vous pouvez télécharger le tracé GPX à l’aide du parcours Openrunner :

Distance : 11,1 km
Départ : Nice
D+ : 503 m
% moyen : 5%
% maxi : 8,5% sur 715 m

Dès le kilomètre zéro et sans transition, vous débuterez par le Col d’Èze. L’altitude vous semblera modeste mais en se rappelant que vous partez du niveau de la mer… hé bien, c’est déjà près de 500 m de dénivelé positif qu’il faudra gravir en 11 kilomètres. Quelques passages assez soutenus et les 3 cols intermédiaires de Villefranche (alt. 149 m), du Caire (180 m) et des Quatre Chemins (alt. 329 m) pourraient vous mettre déjà en surchauffe mais les magnifiques vues sur le littoral méditerranéen devraient vous rendre les choses plus faciles.

Col d'Èze / Versant Ouest

Tous les détails de l’ascension du Col d’Èze

Distance : 14,9 km
Départ : Menton
D+ : 702 m
% moyen : 4,5%
% maxi : 6% sur 1530 m et 2225 m

À Menton, vous êtes revenu au niveau de la mer et on remet les compteurs à zéro pour gravir le Col de Castillon qui propose un joli dénivelé positif avec près de 700 m. L’ascension est même un poil longue avec 15 km mais la pente est régulière. Elle vous permettra aussi de vous éloigner de l’agitation du bord de mer et de commencer à goûter au délicieux parfum de la montagne.

Col de Castillon / Versant Sud

Tous les détails de l’ascension du Col de Castillon

Distance : 24,5 km
Départ : Sospel
D+ : 1263 m
% moyen : 5%
% maxi : 8% sur 670 m

Longue avec près de 25 km, de longs passages soutenus, l’ascension du Col de Turini situé à plus de 1500 m d’altitude sera l’occasion de se mesurer à un gros col de montagne. Dans le final, vous grimperez les célèbres lacets empruntés par le Rallye de Monte-Carlo tout en profitant des derniers points de vue sur la Mer Méditerranée.

Col de Turini / Versant Sud

Tous les détails sur le Col de Turini

Distance : 20,5 km
Départ : M2565/M70
D+ : 1003 m
% moyen : 5%
% maxi : 8% sur 1005 m

Bien que l’ascension du Col Saint-Martin débute réellement à St-Martin-Vésubie, il est important de prendre d’abord en compte la remontée sur 11,7 km de la Vallée de la Vésubie qui proposera plus de 400 m de dénivelé positif. À St-Martin-Vésubie, c’est un final bien soutenu de 8,8 km à 6,5% qui vous attend avec au programme, un belvédère situé dans un lacet qui vous offrira une belle vue sur la Vallée de Vésubie, 2 courts tunnels (pas éclairés) et un passage de 1 km à 8% de moyenne.

Col Saint-Martin / Versant Est

Tous les détails de l’ascension du Col St-Martin

118 km / D+ 3150 m / D- 3000 m / 3 ascensions / Alpes-de-Haute-Provence – Alpes-Maritimes
5 cols franchis : Col de la Couillole (1678 m) / Col de Ste-Anne (1551 m) – intermédiaire / Valberg – Col de Quartier (1673 m) – intermédiaire / Col de Valberg (1662 m) – en descente / Col de la Cayolle (2326 m)

Vous vous êtes à peine remis de votre première étape que vous devrez enchaîner avec cette étape qui propose aussi un dénivelé positif indigeste avec plus de 3000 m ! Heureusement, une descente depuis la Bolline vous permettra de débuter cette sortie sans trop de douleur. Par contre, la longue ascension du Col de la Couillole ne vous offrira pas un mètre de répit avec sa pente régulière mais implacable avec ses 7,5% de moyenne. La courte ascension vers Valberg ne devrait ne pas poser trop de problèmes. Gérez bien votre descente pour essayer de récupérer quelques barres de vie car l’ascension du Col de la Cayolle sera l’occasion de gravir une belle mais longue et difficile montée et surtout, de franchir votre premier « 2000 » !

Vous pouvez télécharger le tracé GPX à l’aide du parcours Openrunner :

Distance : 15,7 km
Départ : St-Sauveur-sur-Tinée (Vallée de la Tinée)
D+ : 1170 m
% moyen : 7,5%
% maxi : 8,5% sur 1270 m

Depuis St-Sauveur-sur-Tinée, le menu est salé ! C’est une longue ascension de 15,7 km pour 1170 m de D+ à… 7,5% ! Un chiffre qui annonce qu’il faudra fournir un gros effort. En effet, la pente ne descend pas sous les 7% et navigue jusqu’à 8,5% dans le final (1,3 km) ! Il y aura quelques distractions au programme : tunnels, rochers (attention, c’est un véritable four par temps ensoleillé) et le pittoresque village de Roubion (il faudra faire un petit détour au centre du bourg pour y trouver une fontaine).

Col de la Couillole / Versant Est

Tous les détails sur le Col de la Couillole

Distance : 6,2 km
Départ : Beuil
D+ : 245 m
% moyen : 4,5%
% maxi : 7% sur 400 m

Au départ de Beuil, cette ascension est l’une des plus courtes de la Route des Grandes Alpes avec 6,2 km. Une première rampe de 1,6 km à près de 7% de moyenne vous fera gravir au Col de Ste-Anne – 1551 m. Puis une légère descente vous mènera au pied de la partie finale avec 1,7 km sans trop de difficultés – 6% maxi sur 670 m – jusqu’à Valberg. Petit bonus pour les chasseurs de cols : vous franchirez par la même occasion le Col du Quartier – 1673 m. À noter aussi que vous franchirez le Col de Valberg – 1662 m – au début de la descente dans le versant opposé.

Valberg / Versant Est

Tous les détails sur Valberg

Distance : 20,3 km
Départ : St-Martin-d’Entraunes (Vallée du Var)
D+ : 1283 m
% moyen : 6,5%
% maxi : 8,5% sur 640 m et 580 m

Au départ de St-Martin-d’Entraunes (alt. 1043 m), c’est une longue ascension qui vous attend avec 20,3 km et beaucoup plus difficile que le versant Nord avec 1283 m de dénivelé positif à 6,5% de moyenne. En remontant la Vallée du Var (où il prend sa source à Estenc), vous aurez le plaisir d’évoluer dans un décor sublime au sein du Parc National du Mercantour. Ce sera aussi un bel effort à fournir pour atteindre le Col de la Cayolle à 2326 m d’altitude qui sera votre premier « 2000 » !

Col de la Cayolle / Versant Sud

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100 km / D+ 2600 m / D- 2520 m / 2 ascensions / Hautes-Alpes
4 cols franchis : Col de Vars (2108 m) / Col de l’Ange Gardien (1347 m) – intermédiaire / Col de la Platrière (2220 m) – intermédiaire / Col d’Izoard (2360 m)

Encore une étape difficile (hé oui, ce n’est pas facile cette Route des Grandes Alpes !). Vous passez quand même sous les 3000 m de dénivelé mais il faudra tout de même enchaîner deux « 2000 » pour cette journée dont le versant le plus difficile du Col d’Izoard par la mythique Casse Déserte. Vous vous frotterez aussi pour la première fois à de longs passages ardus (à 10% ou plus)… un conseil : il faudra en garder sous la semelle dans les premières parties « faciles » des Cols de Vars et d’Izoard.

Vous pouvez télécharger le tracé GPX à l’aide du parcours Openrunner :

Distance : 21,8 km
Départ : Jausiers (Vallée de l’Ubaye)
D+ : 892 m
% moyen : 4%
% maxi : 10,5% sur 1 km

Le Col de Vars est un nouveau « 2000 » dont le faible dénivelé positif – 892 m à 4% – laisserait penser que les choses seront faciles. Il se grimpe en 2 temps : depuis Jausiers, les 13,6 premiers kilomètres sont assez faciles, les 9 derniers sont redoutables !

Col de Vars / Versant Sud

Tous les détails sur le Col de Vars

Distance : 30,4 km
Départ : Guillestre
D+ : 1407 m
% moyen : 5%
% maxi : 11% sur 350 m

L’ascension du Col d’Izoard sera l’occasion d’ajouter un nouveau « 2000 » sur une route qui fut construite il y a plus d’un siècle (1897). C’est aussi une très longue ascension au départ de Guillestre avec près de 30 km.

Mais les 16,5 premiers kilomètres, qui suivent les Gorges du Guil présentent peu de difficultés – de 1,5 à 3,5% et même une légère descente – si ce n’est un passage de 1,1 km à 7% permettant d’atteindre le Col de l’Ange Gardien (alt. 1347 m) peu avant la jonction de la D902 et de la D947. 

Les quatorze derniers kilomètres sont nettement plus difficiles : 1048 m de D+ à 7,5% de moyenne. Vous remonterez le Torrent de l’Izoard dans une large vallée au décor champêtre avec 3 km sur une pente qui variera entre 5 et 7%. Profitez d’un replat de 700 m juste avant Arvieux où vous pourrez profiter de sa fontaine rafraîchissante pour vous refaire une petite santé. Après avoir traversé Arvieux, la montée devient rectiligne avec quelques portions difficiles comme celle de 900 m à 9% avant la petite station de La Chalp puis une autre à 10% sur 875 m dans la traversée de Brunissard, l’un des passages les plus raides de ce col. À la sortie de  Brunissard, la route grimpe ensuite en lacets dans une forêt de conifères durant 4,3 km avec quelques jolis points de vue sur la vallée. La pente avoisine les 9% mais sa régularité devrait vous permettre de passer ce passage sans trop de difficulté. Attention, en plein après-midi d’été, les pentes orientées plein Sud peuvent être chauffées à blanc… Sinon, dans le troisième virage, vous aurez droit à un superbe panorama sur la Vallée d’Arvieux. Vous déboucherez soudainement sur la Casse Déserte, dans un fantastique décor lunaire avec ses monolithes. Vous franchirez aussi à cette occasion le Col de la Platrière, alt. 2220 m. Après une courte descente (400 m), la pente remonte doucement jusqu’à la stèle dédiée à Louison Bobet et Fausto Coppi. Il vous reste environ deux kilomètres et 3 magnifiques lacets avec une pente à près de 9% de moyenne pour atteindre le Col d’Izoard à 2360 m d’altitude.

Tous les détails sur le Col d’Izoard

89 km / D+ 2000 m / D- 2150 m / 2 ascensions / Hautes-Alpes – Savoie
5 cols franchis : Col du Lautaret (2057 m) – intermédiaire / Col du Galibier (2642 m) / Collet du Plan Nicolas (2406 m) – en descente / Le Col (1530 m) – intermédiaire / Col du Télégraphe (1566 m)

Votre périple a débuté à Nice et vous faites un peu les comptes : 340 km et près de 9700 m de D+… vous allez quitter les Alpes du Sud pour celles du Nord… et enfin avec une étape « facile » ! Certes, il faudra franchir le second col le plus haut de cette RGA avec celui du mythique Galibier et ses 2642 m mais ce sera par son versant le moins difficile en vous aidant du Col du Lautaret comme marchepied. Le Col du Télégraphe par son versant Sud assez court ne présentera pas problème.

Vous pouvez télécharger le tracé GPX à l’aide du parcours Openrunner :

Distance : 26,1 km
Départ : Briançon
D+ : 812 m
% moyen : 3%
% maxi : 5,5% sur 475 m et 1 km

Vos pensées se tournent vers une ascension mythique prévue au programme de cette journée : le Col du Galibier, un géant avec ses 2642 m d’altitude ! Mais avant cela, à partir de Briançon, il faudra gravir le marchepied du Col du Galibier : le Col du Lautaret.
Il démarre de Briançon (alt. 1262 m) et est relativement long avec 26,1 km mais n’est pas très difficile avec 812 m de D+ à 3% de moyenne. Le trajet est assez simple, il suffit de remonter la Vallée de la Guisane, avec une belle mise en scène entre le Massif des Cerces et le Massif des Écrins, où la route ne présente quasiment aucun lacet ! Les 9,5 derniers kilomètres présentent une déclivité moyenne et très régulière qui tourne autour des 5% avec le passage d’un paravalanche (400 m) dans le final. Attention, certains jours, le vent peut s’engouffrer dans la Vallée de la Guisane et rendre la progression beaucoup plus pénible.

Col du Lautaret / Versant Est

Tous les détails sur le Col du Lautaret

Distance : 8,6 km
Départ : Col du Lautaret
D+ : 585 m
% moyen : 7%
% maxi : 9,5% sur 920 m

Après avoir grimpé le Col du Lautaret qui est son “marchepied”, il faudra enchaîner avec le Col du Galibier mais ce sera par son versant le plus facile. En effet, ce ne sera qu’une petite ascension de 8,6 km sur une pente globalement régulière. La seule difficulté réside dans le kilomètre final – qui débute après le passage du monument dédié à Henri Desgranges, créateur du Tour de France – où la déclivité avoisine les 10%.

On est tenté de s’engouffrer dans le tunnel tout proche mais c’est interdit au vélo ! Au sommet, on se sent un peu les rois du monde tout en contemplant à la fois les Alpes du Nord et du Sud.

Col du Galibier / Versant Sud

Tous les détails sur le Col du Galibier

Distance : 4,7 km
Départ : Valloire
D+ : 163 m
% moyen : 3,5%
% maxi : 6% sur 565 m

Au départ de Valloire, comptez sur une petite ascension de 4,7 km à 3,5% de moyenne. Rien de bien difficile… sauf si vous avez franchi le Col du Galibier depuis Briançon ou Bourg-d’Oisans auparavant ! Les 2 premiers kilomètres oscillant entre 5 et 6% pourraient vous chauffer les cuisses selon la forme. Heureusement le final consiste en une pente qui déclinera de 2,5 à 1,5%. À noter que vous traverserez un hameau nommé le Col qui comporte un col reconnu par le Club des Cent Cols : Le Col – 1530 m

Col du Télégraphe / Versant Sud

Tous les détails du Col du Télégraphe

103 km / D+ 2045 m / D- 2300 m / 1 ascension / Savoie
2 cols franchis : Col de la Madeleine (1746 m) – intermédiaire / Col de l’Iseran (2764 m)

Vous vous dites dans un premier temps : « chouette une seule ascension aujourd’hui ! » mais vous vous rendez compte assez rapidement que celle-ci sera spéciale ! Il s’agit du Col de l’Iseran, plus haut col routier des Alpes mesdames messieurs avec 2764 m et toit de cette Route des Grandes Alpes ! Mais attention, il ne faudra pas s’enflammer avant d’atteindre le pied du Col de l’Iseran situé à Lanslebourg-Mont-Cenis, car il faudra remonter la Vallée de la Maurienne sur environ 25 km avec près de 500 m de dénivelé positif… autant vous dire qu’il faudra gérer tranquillement cette première partie. À partir de Lanslebourg-Mont-Cenis, vous êtes au cœur de la Haute-Maurienne et ce sera le début d’une des plus belles ascensions de cette RGA : dans un décor fabuleux entouré de sommets situés à plus de 3000 m et enrobés de glaciers d’un blanc immaculé, vous gravirez près de 32 km à 5% de moyenne répartis sur 1450 m de D+.

Vous pouvez télécharger le tracé GPX à l’aide du parcours Openrunner :

Distance : 32,2 km
Départ : Lanslebourg-Mont-Cenis (Vallée de la Maurienne)
D+ : 1446 m
% moyen : 5%
% maxi : 10% sur 720 m

Si certains considèrent que ce versant commence à Bonneval-sur-Arc, je préfère vous proposer le profil complet qui part de la Vallée de la Maurienne à partir de Lanslebourg-Mont-Cenis. C’est une belle ascension que vous grimperez en 3 temps :

Col de l’Iseran – 2764 m – plus haut col routier de France et toit de la Route des Grandes Alpes (photo alpes4ever).
  1. Au départ de Lanslebourg-Mont-Cenis (1399 m), échauffement tranquille en passant par Lanslevillard avec 3 km entre 2 et 3%. À la sortie de ce dernier, brutale rupture de pente avec 1350 m à 9/10%, vous grimpez en fait les premiers hectomètres du Col de Madeleine (un homonyme de celui qui se trouve plus bas dans la Vallée de la Maurienne). À la fin de son ascension, c’est plus calme durant 2,4 km sur une pente qui déclinera de 6,5% à 5%. Un petit costaud ce Col de la Madeleine – alt. 1746 m – attention à ne pas y laisser trop d’énergie !
  2. Vous enchaînez avec une descente de 2,6 km qui vous amènera sur le Plateau de Bessans. Vous pourrez y gérer tranquillement votre effort : 11 km de petits faux-plats montants et descendants jusqu’à Bonneval-sur-Arc. Profitez du cadre majestueux, tous les sommets environnants sont à plus de 3000 mètres.
  3. À Bonneval-sur-Arc (1787 m), classé parmi l’un des plus beaux villages de France avec ses maisons authentiques construites en pierre de taille, est le point de départ de la partie finale de l’ascension vers le Col de l’Iseran. Des chiffres à prendre au sérieux : 12,8 km à grimper en grande partie au-dessus de 2000 m d’altitude avec 956 m de D+ à 7,5% de moyenne. Dans un décor grandiose et sauvage, profitez de 2 replats où vous pourrez souffler un peu : 950 m à 2,5% juste avant la Chapelle St-Barthélemy et 1,450 km entre 3 et 4,5% entre les Ponts de l’Oulietta et de la Neige (avec un court tunnel entre les deux). Le final sera terrible avec, entre 2 lacets, un long passage rectiligne de 1,950 km à près de 9% de moyenne. Un dernier lacet et 750 m à 7,5% et vous atteindrez le Col de l’Iseran à 2764 m d’altitude.

Tous les détails sur le Col de l’Iseran

Une fois le Col de l’Iseran franchi, c’est une très très longue descente de 47 km jusqu’à Bourg-Saint-Maurice qui vous attend. Ce sera très agréable car ce sont généralement de belles courbes ou de bons bouts droits. Attention toutefois à l’enchaînement des tunnels après Val d’Isère, il faudra veiller à bien vous faire voir des véhicules motorisés.

91 km / D+ 2925 m / D- 2680 m / 3 ascensions / Savoie – Haute-Savoie
4 cols franchis : Cormet de Roselend (1968 m) / Col de Méraillet (1605 m) – intermédiaire / Col des Saisies (1658 m) / Col des Aravis (1486 m)

L’étape la plus courte de cette traversée mais l’une des plus difficiles avec près de 3000 m de dénivelé ! Et la journée sera longue avec 3 ascensions au programme… le Cormet de Roselend et le Col des Aravis seront gravis par leur versant le plus difficile, et le Col des Saisies, bien qu’assez roulant, sera assez usant à ce stade du voyage ! Ah j’oubliais une chose, le Mont Blanc sera votre chouette parrain durant toute cette étape 😉 !

Vous pouvez télécharger le tracé GPX à l’aide du parcours Openrunner :

Distance : 19,2 km
Départ : Bourg-St-Maurice (Vallée de la Tarentaise)
D+ : 1155 m
% moyen : 6%
% maxi : 8,5% sur 775 m et 625 m

Le départ est situé Bourg-st-Maurice et son ascension assez longue avec ses 19,2 km se fait en 4 temps :

  1. L’ascension débute par une rampe de 2,4 km à 6% qui va permettre de s’élever rapidement vers le Châtelard et d’avoir un bel aperçu sur Bourg-St-Maurice et le bassin de Séez. On a droit aussi à une impressionnante vue de l’Aiguille du Clapet (2615 m). Puis la route bifurque au nord pour s’engager dans une vallée encaissée qui longe le Versoyen. Puis la route devient un faux-plat montant – 2% durant 1 km. À la hauteur de Bonneval les Bains, anciens thermes situés à 1063 m d’altitude, les choses sérieuses commencent car la pente se dresse brusquement à 8,5% durant 775 m. Il faudra enchaîner avec 830 m à 7% jusqu’aux Glinettes.
  2. On attaque une jolie série de 9 lacets sur une pente régulière à 8% avec une élévation de 177 m sur 2,250 km. À chaque lacet, on peut apercevoir la route qui se trouve en contrebas. À la sortie de la série de lacet, la pente reste assez soutenue avec 7% sur 845 m. Puis arrive une légère descente salvatrice – en passant sous Crêt Bettex – qui marque l’entrée dans la Vallée des Chapieux.
  3. Le paysage est sublime et on a cette sensation étrange et agréable de se sentir tout petit au milieu de la montagne. Un long faux-plat montant – 2,6 km entrecoupés d’un petit coup de cul de 585 m à 6% – permet de reprendre des forces en passant par le Pont St-Antoine. Avant d’entreprendre la dernière partie de cette ascension qui commence juste après l’accès qui mène au hameau des Chapieux, on peut jeter un regard admiratif sur la beauté des lieux et notamment sur l’Aiguille des Glaciers (3816 m) et son glacier d’une blancheur immaculée.
  4. Il reste 6,1 km. Pour commencer, la pente reprend ses droits – 1,8 km à 7,5/8%. Mais une agréable petite série de lacets – 1,1 km à 6,5% – permet d’apprécier l’effort fourni. La route est large, ce qui permet de cohabiter correctement avec les voitures ainsi que les motards lâchant furieusement leurs chevaux. À 3,2 km de l’arrivée, la route ne présente plus de lacets, est droite comme un i et… un bon vent peut se présenter FACE à vous ! Cela peut être compliqué même si la déclivité est d’abord modeste avec un passage de 1075 m à 4,5% ! Il reste 2,2 km, il faut serrer les dents puisque le long virage qui vous emmène au sommet du Cormet de Roselend à 1968 m passera par tous les états avec 6,5 – 8 et 7,5%. Le cadre est sublime, des alpages bordent le cormet et la vue dégagée permet d’admirer le sommet enneigé de la Dent d’Arpire (2467 m) au Sud et la Crête des Gites au Nord. Prévoir un coupe-vent car il y a souvent du vent et il y fait assez frais.
Cormet de Roselend / Versant Sud-Est

Tous les détails sur Cormet de Roselend

Distance : 15,2 km
Départ : D925 (Vallée du Doron)
D+ : 986 m
% moyen : 6,5%
% maxi : 8% sur 600 m

Le point de départ se trouve sur la D925 entre Villard-sur-Doron et Beaufort. C’est le versant emprunté par la Route des Grandes Alpes. Longue de 15,2 km, c’est une montée assez régulière ponctuée par 9 lacets, vous flirterez assez souvent avec les 7%. La première partie est assez monotone car vous évoluerez au milieu des sapins qui n’offrent aucune vue et il faudra partager la route avec une circulation assez importante. À mi-parcours, vous pourrez souffler sur une bonne descente de 450 m jusqu’au croisement avec la route qui mène vers Hauteluce. Vous attaquez la partie finale avec 6,9 km à 7% de moyenne que vous pourrez gérer tranquillement car la pente est très régulière jusqu’au Col des Saisies que vous atteindrez après avoir traversé la Station des Saisies. C’est dans cette partie que vous pourrez avoir de très belles vues sur le Mont Blanc.

Tous les détails sur le Col des Saisies

Col des Saisies / Versant Sud

Distance : 11,7 km
Départ : Flumet
D+ : 606 m
% moyen : 6%
% maxi : 8% sur 615 m

Le versant Sud part de Flumet (en Savoie). Court – 11,7 km – il se décompose en 3 parties distinctes :

  1. 1,5 km à plus de 6% vous fera grimper rapidement au-dessus de Flumet.
  2. Vous remonterez/redescendrez (légère descente de 1,4 km) les Gorges de l’Arrondine (avec un tunnel suivi d’un paravalanche assez courts) pour arriver au village montagnard de la Giettaz.
  3. La Giettaz est le point de départ des véritables hostilités avec une belle série de lacets répartis sur 7 km à 7% de moyenne. Dans le final, vous aurez à franchir un autre tunnel (80 m, non éclairé), et se coltiner le passage le plus difficile de cette ascension avec 600 m à 8% pour atteindre le Col des Aravis à 1486 m. 
Col des Aravis / Versant Sud

Tous les détails sur le Col des Aravis

95 km / D+ 1720 m / D- 2355 m / 3 ascensions / Haute-Savoie
4 cols franchis : Col de St-Jean-de-Sixt (956 m) – en descente / Col de la Colombière (1613 m) / Col de Chatillon (741 m) / Col des Gets (1163 m)

Dernière étape… et ce sera la plus facile ! Le Col de la Colombière sera gravi par son versant le plus facile, le Col de Chatillon ne sera qu’une formalité et le Col des Gets conclura tranquillement votre incroyable périple ! Une fois le Col des Gets franchi, c’est une agréable descente de la Vallée de la Dranse de Morzine qui vous guidera à Thonon-les-Bains, terme de votre voyage situé au bord du Lac Léman.

Vous pouvez télécharger le tracé GPX à l’aide du parcours Openrunner :

Distance : 12,1 km
Départ : Le Grand-Bornand
Dénivelé : 699 m
% moyen : 6%
% maxi : 8% sur 1245 m

Ce versant part du Grand-Bornand et propose une ascension pas trop longue – 12 km – mais avec un pourcentage moyen de 6% qui annonce quelques petites difficultés.

Les 2 premiers tiers de l’ascension sont très irréguliers : 7% sur 400 m et un replat à 4% sur 650 m pour s’élever au-dessus du Grand-Bornand. Une nouvelle rupture de pente à 5,5/6% va vous obliger à produire un long effort sur 3,7 km. Puis la déclivité se fera plus douce à 2,5% sur 880 m jusqu’à la Place. Le passage dans la Station de Chinaillon se fera aussi tranquillement sur une pente à 4/5%.

À la sortie de Chinaillon, vous attaquerez la dernière partie de l’ascension (4,4 km), avec un magnifique panorama sur les Chaînes du Bargy et des Aravis, vous pourrez concentrer tout votre effort sur une montée progressive : 1,2 km à 6%1,9 km à 7% puis une rampe finale – qui voudrait ressembler à sa soeur jumelle qui se trouve sur l’autre versant – de 1,3 km à 8% pour atteindre le Col de la Colombière à 1613 m.

Col de la Colombière / Versant Sud

Tous les détails sur le Col de la Colombière

Départ : Cluses (Vallée du l’Arve)
Distance : 5 km
Dénivelé : 252 m
% moyen : 5%
% maxi : 6% sur 1890 m

Le Col de Chatillon – 741 m – permet de faire la liaison entre les Vallées de l’Arve et du Giffre. Il ne faut pas se fier à son altitude modeste et à son court versant – 5 km depuis Cluses : ce col se grimpe tout de même sur une pente moyenne comprise entre 3,5 et 6% mais ça reste assez roulant avec de larges lacets. Par contre, il faudra être prudent avec la circulation qui peut être intense à certaines heures de la journée.

Col de Chatillon / Versant Sud

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Distance : 11,1 km
Départ : Taninges (Vallée du Giffre)
D+ : 521 m
% moyen : 4,5%
% maxi : 5,5% sur 3325 m et 1705 m


Au départ de Taninges, la pente n’est pas excessive – 3,3 km à 5,5% – sur le premier lacet qui propose de belles vues sur la large Vallée du Giffre qui guide le regard vers les sommets du Massif du Giffre. Au niveau d’Avonnex, la route s’engouffre dans l’étroite Vallée du Foron. Vous vous retrouvez à l’ombre et il y fait bien plus frais. La pente ne faiblit pas mais elle est régulière durant 2 km à 5%. Il y a pas mal de circulation, la route est large mais il faut rouler bien à droite… et la tâche n’est pas facile car l’enrobé a bien vieilli (2019) et vous devez vous farcir des crevasses et de nombreux nids-de-poule. Puis un replat – 1,5 km à 3% – va vous mener jusqu’au Pont des Gets. À partir de ce hameau, vous laissez la Vallée du Foron et empruntez le Vallon de l’Arpettaz. La route est beaucoup plus étroite et se faufile entre une paroi rocheuse et l’Arpettaz, qui se prend pour un petit torrent. Il faut fournir un nouveau petit effort avec 1,7 km à 5,5%. Au Pont des Voleurs, la pente fait relâche jusqu’au Pont Neuf avec 400 m à 4,5%. Le vallon s’élargit d’un seul coup et laisse apparaître les premières habitations du village-station des Gets. Puis la route monte paresseusement sous le regard du Mont Chéry jusqu’au centre des Gets. Vous pouvez relancer le rythme sur une pente comprise entre 2 et 4,5% sur les 2300 derniers mètres pour atteindre le Col des Gets à 1163 m d’altitude.

Col des Gets / Versant Sud

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