Oulles – 1410 m – est la plus petite commune du département de l’Isère avec 9 habitants et n’est desservi par une voie carrossable que depuis 1963 ! Il ne faut pas se fier au fait que son ascension n’est pas très longue – 7,4 km – mais plutôt craindre son pourcentage moyen : 9% !!! Cependant, vous aurez l’occasion de gravir l’une des plus spectaculaires routes de l’Oisans.
Départ tranquille à partir de la Paute où vous emprunterez les 400 premiers mètres du Col d’Ornon à 7%. Ce sera la partie la plus facile ! Juste avant un pont, prendre la route à droite pour débuter la véritable ascension.
Elle débute plein pot : sur une route assez étroite taillée dans la roche – qui peut devenir brûlante à partir de midi par une journée ensoleillée – on enchaîne une succession d’incroyables lacets à près de 9/10% abrité en partie par des pins sylvestres aux délicieux parfums méditerranéens. La montée est vertigineuse. La route est déserte sauf la voiture du facteur qui pourrait doubler difficilement à cause de l’étroitesse de la route. Dans une épingle, une percée permet d’avoir une vue imprenable sur la Vallée de la Romanche.
La pente est implacable, le clinomètre ne descend jamais sous les 8% et alterne souvent des passages à 9/10%. Ouch, c’est dur d’autant que le moral peut flancher légèrement lorsque l’on aperçoit à un moment la route perchée encore plusieurs centaines de mètre plus haut. Un conseil : passez en mode pianissimo et avalez tranquillement le dénivelé ! Oulles est enfin en point de mire, la vue sur les multiples lacets en contrebas est fabuleuse.
La pente fléchie peu avant l’entrée du village, mais il faut se hisser au-dessus du village jusqu’à la fontaine pour atteindre le point final de l’ascension à 1410 m d’altitude.
Le panorama tourné vers l’Est est splendide avec au 1er plan, les Côtes Souveraines avec Villars-Reculas et le Dôme des Petites Rousses (alt. 2810 m), puis au 2nd plan, le Massif des Ecrins avec de gauche à droite, la Meije et ses 3983 m, le Rateau (alt. 3809 m) et le magnifique glacier du Mont-de-Lans où l’on peut skier en été (Station des Deux Alpes).
Lors de votre retour dans la descente, outre les nombreuses épingles qu’il faudra bien négocier, il faudra éviter les nombreux éclats de roche présents sur la chaussée (qui ne posent pas de problème en montée bien sûr !) pour ne pas avoir à subir une grosse crevaison.
Pour ma part, j’ai réalisé cette ascension en juillet 2013 après avoir grimper le Col d’Ornon > Mon récit sur bosses21.com
Distance : 7,4 km
Départ : la Paute (vallée de la Romanche)
D+ : 674 m
% moyen : 9%
% maxi : 10% sur 2,5 km
Roman Bernard
Spectaculaire ascension en effet, c’est même dommage qu’il n’y ait pas de col au bout car elle en vaut bien d’autres !
La route est extrêmement bien tenue pour une ville d’une poignée d’habitants.
Par contre à déconseiller un jour de pluie pour la descente.