Le Pré de Madame Carle – 1872 m – est un endroit extraordinaire situé au pied du Mont Pelvoux au sein du Massif des Écrins. À son sommet, vous y gagnerez un spectacle magnifique sur le Glacier Blanc et les sommets de la Barre des Écrins situés à plus de 3000 m d’altitude.
Mais ça se mérite : depuis l’Argentière-la-Bessée, comptez sur 22,3 km d’ascension et 896 m de D+ à 4,5%. La première partie, longue de 13,1 km, qui vous fera passer par Vallouise, ne présentera pas de difficulté particulière. Par contre, une fois le petit tunnel franchi juste après le hameau des Claux, la pente ne sera pas facile à dompter jusqu’au Pont du Ban (1846 m). Comptez même sur un difficile passage de près d’un kilomètre à 10% suivi de 1700 m à 8,5%. Au sommet, un vaste parking destiné aux randonneurs et alpinistes avec la vue incroyable promise plus haut dans un décor minéral de toute beauté.
Légende du Pré de Madame Carle
extrait du livre « Autour de Briançon l’hiver, Pas à Pas… » de Jean-Michel NEVEU et Marianne CHANEL« Des écrivains et des gens du pays, depuis le XVII ème siècle, racontent une toute autre histoire, associant confusément Dame Carle à Geoffroy Carle, président du parlement de Grenoble. Il habite avec sa jeune et jolie femme au hameau de la Bâtie. Très investi dans la vie du village des Vigneaux, il décide un jour de faire réaliser à ses frais, sur l’église Saint-Laurent des Vigneaux, une fresque représentant les vices et leurs châtiments. Et confie à sa femme le soin de surveiller les travaux du jeune peintre italien engagé pour cet ouvrage. On raconte alors que Louise s’acquitte avec plaisir de sa tâche, et séduit le bel artiste. Mais lors d’une soirée à Rame (ancien nom de La Roche-de-Rame), la trop jolie Dame de la Bâtie oublie bien vite son pauvre peintre dans les bras du seigneur de Rame, profitant de l’absence de Geoffroy Carle. Avec naïveté et imprudence, elle se rend à l’église surveiller les avancées du peintre… aux bras de sa nouvelle conquête. Blessé et jaloux, le peintre jure alors de se venger. Il lui restait à peindre les visages des personnifications des vices : la tête de l’orgueil sera ce prétentieux seigneur de Rame, la Colère ira à merveille à Geoffroy Carle, trompé et Mme Carle la belle sera à tout jamais juchée sur un bouc représentant la luxure. Geoffroy Carle n’aura aucun mal à reconnaître ces portraits. Fou de rage, lui aussi décide de se venger. Dans le secret, il prive d’eau et de nourriture la mule de sa femme, pendant plusieurs jours. Un matin, Geoffroy Carle emmène sa femme visiter leurs prés en fond de vallée, au-dessus du vallon de la grande Sagne, lui sur son cheval, elle sur cette mule exsangue. Attirée par les eaux du torrent de Saint-Pierre, la mule assoiffée se précipite avec fougue dans les eaux tumultueuses, entraînant définitivement la trop séduisante Mme Carle. »
Distance : 22,3 km
Départ : l’Argentière-la-Bessée (Vallée de la Durance)
D+ : 896 m
% moyen : 4,5%
% maxi : 10% sur 1010 m
Roman Bernard
Pour la Barre des Écrins, c’est même à plus de 4000 m !
alpes4ever
Oui Roman, c’est vrai et c’est impressionnant !