S’il est un col de légende c’est bien le Parpaillon ! Situé à la limite des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes, il culmine à 2637 m sur une crête séparant la vallée de la Durance et celle de l’Ubaye. Ce col a été ouvert (1911) par les troupes du Génie Militaire comme beaucoup d’autres passages jalonnant la Grande Traversée des Alpes entre Thonon et Nice. Source texte : René Poty.
La « chance » du Parpaillon, c’est de s’être trouvé en concurrence avec le Col de Vars qui permettait de relier les mêmes vallées mais à une altitude inférieure de 500 m, lorsque le goudron a fait son apparition, c’est tout naturellement le col de Vars qui en a été gratifié ! Le col du Parpaillon est donc un des derniers témoins de ce que pouvait être un grand col alpin avant l’ère de l’automobile et du goudron. Aujourd’hui encore, le Parpaillon attire tous ceux qui désirent retrouver une montagne intacte, pure, sauvage pour s’y glisser comme un invité (bien que vous risquer de partager votre chemin avec des 4×4, motos ou quad !). Source texte : René Poty.
—- VTT recommandé ! —-
Info en date du 24 octobre 2024 : la traversée du tunnel n’est malheureusement plus possible depuis 2024. Il a été endommagé suite à des intempéries survenues en automne 2023. L’ouvrage a subi des dégâts qui ne sont pas encore chiffrés… Pour plus d’information, je vous invite à lire cet article. Si vous souhaitez passer d’un versant à l’autre à vélo, il est possible de franchir le « vrai » col géographique (2783 m) mais avec portage !
VERSANT EST
Il offre depuis la Condamine-Châtelard (Vallée de l’Ubaye) un D+ 1351 m sur 17,5 km à 8% de moyenne ! Seuls les 6 premiers kilomètres sont goudronnés (jusqu’à la Chapelle Ste-Anne), le reste est constitué d’une bonne piste R1 qui s’élève d’abord sous les mélèzes, puis débouche dans un large vallon où se niche la Cabane du Grand Parpaillon à 2031m d’altitude. Là s’impose une ambiance de haute montagne : alpages, rochers, larges cônes d’éboulis et absence totale d’occupation humaine. La piste s’élève grâce à de majestueux lacets jusqu’au fameux tunnel sommital (2737 m)… Un tunnel muni de portes en bois (parfois bloquées par la neige si on est arrivé là trop tôt en saison!). Un tunnel vouté bien noir et glacé que l’on franchit les yeux fixés sur le minuscule trou de lumière de la sortie (520 m), ce qui permet de patauger dans quelques flaques obscures tout en poussant son vélo… (prévoir lampe et sacs plastiques pour protéger les pieds). Source texte : René Poty.
Les puristes pourront franchir le « vrai » col en s’engageant sur un sentier S3-4 qui passe la crête au dessus du tunnel à l’altitude de 2780 m environ. La vue y est magnifique (Source texte : René Poty).
VERSANT OUEST
Long, très long avec près de 29 km, dur avec ses 1840 m de D+ à 7% de moyenne et surtout il ne descend pas en-dessous des 8% de moyenne dans les 10 derniers kilomètres !!! Cette ascension hors norme débute à Embrun par… une descente ! 1,9 km jusqu’au Pont enjambant la Durance. Sur la Départementale 39 (asphaltée), la route va remonter la Vallée du Crevoux sur une pente très irrégulière alternant des passages à 7% et des replats. Vous atteindrez Crévoux (alt. 1547 m) puis la Chalp où toute activité humaine cessera. Encore du goudron jusqu’au Pont du Réal peu après la Cabane des Espagnols (alt. 1859 m) puis c’est une piste R1 qui prend le relais. Elle se dirige alors plein Sud tout en remontant les flancs du Grand Parpaillon (2990 m) au milieu d’un splendide décor minéral, jusqu’à s’y engouffrer via le Tunnel à 2637 m d’altitude.
J’ai réalisé cette ascension le 17 août 2019 depuis Embrun. Elle a été hors norme avec 58,6 km en aller-retour et… 2000 m de D+ ! Vous pourrez lire ci-dessous mon récit détaillé en photos et espère vous faire partager pleinement mon retour d’expérience.
Départ 13h40, j’annonce à mes proches que je serais rentré aux alentours des 18h, je mettrais 2 bonnes heures de plus ! Je pars du Camping Les Grillons qui se trouve sur la D340 dite « Route de la Madeleine ». Je ferais cette sortie avec mon VTT Serious 26 Eight Ball Semi-rigide XC (2016).
Autant vous dire que je n’ai pas un équipement top niveau, ce VTT pèse des tonnes, est seulement équipé de freins v brake (alors qu’en 2019, pour le même prix, ce sont des freins à disques !) mais je dispose du développement nécessaire pour ce type de montée et la marque allemande me garantit une assurance au niveau de la solidité (traduire incassable). Ce sera un gros désavantage pour la partie route, par contre pour la partie piste, ce sera indispensable !
Un faux-plat descendant puis la petite bosse de la Madeleine me guide au pied d’Embrun juste au niveau du pont qui enjambe la Durance. Ici démarre véritablement l’ascension. C’est parti pour 26 km de montée à 7% de moyenne… je ne réfléchi pas trop mais ce qui m’attend est monstrueux, c’est l’ascension sèche la plus difficile de ma petite carrière cycliste que je vais attaquer ! Si je veux comparer un peu cette ascension hors norme, il faudrait que je me rapproche avec celle du Ventoux et ses 22,7 km à 7% de moyenne sauf qu’elle est asphaltée jusqu’au sommet.
Dans tous les cas, je suis super motivé et cette ascension me fait rêver depuis longtemps… c’est avec un énorme plaisir que je me dis : « ça y est, j’y suis vraiment, c’est incroyable, quelle chance de pouvoir grimper ce col de légende ! » Mais j’allais en baver pour le mériter…
Depuis le Pont sur la Durance, je vais d’abord suivre la D994d en direction de St-André-d’Embrun. Je suis sur l’itinéraire partagé appelé « Les balcons de la Durance ». Il a été d’ailleurs emprunté en partie par les participants de l’Embrunman quelques jours plus tôt. Je la connais pour l’avoir parcouru 2 fois (en montée et en descente) lors de mes précédentes sorties. Ça monte doucement dans un premier temps avec 440 m à 3,5% puis la pente commence à se faire déjà bien sentir avec 515 m à 6,5%, voilà de quoi s’échauffer jusqu’au pont qui enjambe le Torrent de Crévoux.
Juste après le pont, la voie part sur la gauche et semble proposer un petit raidard… l’illusion est fausse, il s’agit d’une simple rampe de 375 m à 6% qui vous guidera vers une route en balcon. Cette dernière est très plaisante car vous pourrez remettre quelques dents sur un faux plat montant de 575 m à 4% et profitez en même temps de belles vues sur la Vallée de la Durance.
Un petit coup de cul – 195 m à 6,5% – suivi d’un nouveau faux plat montant – 540 m à 4% – vous mènera jusqu’au croisement avec la D39. Vous quittez les Balcons de la Durance et grimpez désormais vers Crévoux. Un panneau indique que vous attaquez la Montée du Parpaillon (15,7 km à 5,9%). Attention, il ne correspond pas à l’ascension totale jusqu’au Tunnel du Col du Parpaillon mais à la partie asphaltée jusqu’à la Cabane des Espagnols. Pour les « moins » courageux, c’est déjà une belle montée en soi, comme j’allais le découvrir, mais elle permet de la faire avec uniquement un vélo de route.
Un panneau vous indiquera si le Tunnel du Parpaillon est ouvert. Sachez que sa période d’ouverture est assez courte dans l’année : seulement un peu moins de 4 mois. D’abord, il n’ouvre que début juillet ! Sa fermeture a lieu courant octobre dès les premières chutes de neige. Pour tout savoir, vous pouvez consulter le site Inforoute05.
La montée vers Crévoux se déroule en 3 parties sur une route généralement assez large et très bon état :
1. La route grimpe d’abord sur les pentes du Mont Orel. La déclivité est cette fois-ci bien soutenu avec 2075 m à 7/7,5% jusqu’à un croisement avec la route qui mène aux Rencuraux. Vous pourrez vous distraire avec de beaux points de vue sur le Lac de Serre-Ponçon.
2. La pente se fait plus douce avec 580 m à 4% jusqu’à la Gardiole. Vous allez pouvoir souffler et profiter d’un beau replat avec 1215 m à 0,5% jusqu’au hameau du Villard. Ce passage vous mènera à l’entrée de la Vallée de Crévoux.
Après le Villard, la pente reprend progressivement en passant de 2,5% à 4,5% durant 1045 m mais avec un passage qui annonce clairement un changement de décor. La route se retrouve coincée le long d’une paroi rocheuse et le Torrent de Crévoux charrie de nombreuses pierres.
3. Le replat laisse la place à une nouvelle rupture de pente et là vous attaquez vraiment les choses sérieuses : la route repasse momentanément à l’opposé de la Vallée de Crévoux avec 650 m à 7,5% suivi de 640 m à 6,5%. Vous retraversez le Torrent de Crévoux et un long, long passage – seulement entrecoupé de 2 courts lacets – de 3,230 km vous fera bien transpirer avec ses 8% de moyenne. Cette difficulté prend fin à Praveyral, un sympathique hameau de montagne comme celui de la Chalp que vous rejoindrez un peu plus haut. Il y une fontaine à la sortie du hameau à gauche juste avant le petit pont pour ceux souhaitant refaire un peu les niveaux des bidons (2 autres fontaines seront disponibles à la Chalp). Un magnifique décor de haute montagne se met en place – vous êtes à 1482 m d’altitude – et c’est magnifique ! La suite vous permettra de souffler un peu car la déclivité se fera moins insistante avec 6% durant 1115 m jusqu’au croisement avec la route de Crévoux qui marquera la fin de cette troisième partie.
À partir de ce croisement – 1547 m d’altitude -, il y a une route qui part à droite vers Crévoux que vous ne verrez pas car elle est blottie dans un repli de la montagne. Crévoux est composée de quatre hameaux : le hameau de Champ Rond, le hameau de Praveyral, le hameau du Chef-lieu et le hameau de La Chalp. C’est l’une des plus anciennes stations de ski nordique (1937) et elle a su garder un charme authentique. Il est indiqué que le village se trouve à 1 km, ce qui faux, l’entrée du village est à 400 m seulement. Les 1 km correspondent à la distance jusqu’au sommet du village. Si l’envie vous prend, comptez donc sur 1 km à 6,5%. Cependant, vous pouvez découvrir ce village, si vous revenez sur vos pas après avoir grimpé au Col du Parpaillon, en empruntant un chemin que je détaille plus bas. Pas besoin non plus d’y faire ce détour si vous cherchez de l’eau, 2 fontaines vous attendent à la Chalp.
Il faut donc prendre tout droit et grimper un « petit » ressaut. Vous quittez la D139a et empruntez désormais la D39l. Là encore, l’asphalte est nickel et ce, jusqu’à la Cabane des Espagnols. Une petite surprise vous attend : dans le petit lacet de 450 m à 8% que vous gravirez dans un premier temps, un méchant raidillon d’environ 150 m à près de 10% fera grimper la température. Ça se calme un peu derrière avec un nouveau lacet qui tourne autour d’un cimetière placé là au milieu du ressaut mais ça reste soutenu avec 755 m à 7,5% jusqu’à la Chalp.
À l’entrée de la Chalp, une première fontaine vous attend. Une seconde se trouve un peu plus haut à côté de la chapelle. N’hésitez pas à parfaire vos niveaux car il n’y aura pratiquement pas de possibilité de trouver de l’eau jusqu’au col. L’ultime joker sera une fontaine située à la Cabane des Espagnols mais elle n’est pas forcément garantie car son alimentation est naturelle.
En traversant le hameau, la pente sera toujours là mais beaucoup plus douce avec 615 m à 4,5%. À sa sortie, le décor est fabuleux : des sommets au décor minéral vous entourent et une sorte de plateau vous permet de profiter de la vue et surtout d’un très beau replat qui sera même une légère descente de 845 m qui vous mènera jusqu’au Pont du Plan. PRO-FI-TEZ-EN, c’est le dernier replat jusqu’au sommet !
À partir du Pont du Plan (1664 m), la D39l devient la D39t et ce, jusqu’au Col du Parpaillon. Sachez que le versant Ouest (Embrun) est géré par le département des Hautes-Alpes et le versant Est est géré par la commune de la Condamine-Châtelard. L’asphalte est toujours impeccable mais cette fois-ci, la voie devient étroite. Pas de problème pour les vélos ou les motos mais il faudra partager la route avec quelques voitures, surtout des 4×4…
Par contre, à partir de ce point, retenez un seul chiffre : 8%… c’est le pourcentage moyen sous lequel vous ne redescendrez plus jusqu’au sommet ! Attachez les ceintures, cela commence par la dernière partie asphaltée jusqu’à la Cabane des Espagnols et c’est dur : 2,285 km à 8,5%. À cette occasion, vous pénétrez dans la Forêt du Méale composée essentiellement de mélèzes et les 5 lacets jusqu’à la Cabane des Espagnols se feront à l’ombre qui sera bienfaisante s’il fait chaud.
Vous atteindrez enfin la Cabane des Espagnols – 1859 m. Cet endroit est particulier en raison des points suivants : c’est la fin de la partie asphaltée et le début du final qui se déroulera sur une piste. Il y a bien une cabane qui peut servir d’abri en cas de mauvais temps et qui est aussi le témoin d’une petite page de notre histoire. Un panneau rappelle qu’en 1939, à l’aube de la seconde guerre mondiale, on a réquisitionné des réfugiés politiques espagnols pour travailler sur des grands travaux des ouvrages de défense comme la route du Tunnel du Parpaillon. Au Pont du Réal, un abri avait aménagée pour les pauses journalières, c’est la Cabane des Espagnols qui a été reconstruite en leur mémoire.
La partie asphaltée prend fin exactement au Pont du Réal. Faisons un point. Sur les 28,8 km d’ascension depuis Embrun, vous avez déjà fait 20 km avec 1062 m de D+ à 6% de moyenne (17,3 km de montée), la Montée du Parpaillon, indiquée depuis les Balcons de la Durance, est déjà une belle ascension en soi ! Pour ceux qui ne sont équipé que d’un vélo de route, il ne vous reste plus qu’à faire demi-tour.
Juste après le Pont du Réal débute la piste. Jusqu’au Tunnel du Col du Parpaillon, comptez sur 8,8 km avec 778 m de D+ à… 9% de moyenne !!! Du lourd, très lourd… Ne croyez donc pas la petit panneau en bois qui indique 8 km… auquel il manque 800 m et en haute montagne à plus de 2500 m d’altitude, c’est énorme !
Sur la droite du pont se trouve une fontaine, c’est l’ultime approvisionnement en eau que vous pourrez avoir, mais comme c’est une source naturelle, le débit n’est pas garanti. Espérez de ne pas avoir oublié un remplissage plus sûr à la Chalp.
Dès que vous avez franchi le Pont du Réal, sans transition la piste débute immédiatement et vous vous apercevrez que ça… ne vas pas être coton du tout ! Pour ma montée effectuée en août 2019, la piste est dans un état É-POU-VAN-TABLE ! Ce n’est pas une piste de type « chemin blanc ». Elle est jonchée de cailloux de toutes sortes, des petits, des moyens et des gros ! Il vous faudra choisir votre trajectoire pour chaque mètre ! Autant vous dire qu’en plus de la pente moyenne tournant à 9% et l’altitude de cette partie située au-dessus des « 2000 », le combat sera dur et intense en effort et énergie déployés !
Adieu l’idée de le faire éventuellement en gravel ou avec un vélo de route (même avec des pneus améliorés), ce sera trop difficile et ne pensez même pas à faire la descente, casse assurée ! Cela était peut-être encore vrai il y a quelques années mais ce n’est absolument plus le cas. Les vidéos postées récemment sur la toile montrent aussi que l’autre versant est aussi dans un sale état.
Avant de continuer le descriptif de cette ascension, je voudrais vous donner ma réflexion sur l’état de la piste. Pourquoi est-elle dans cet état ? Petit rappel : le Col du Parpaillon a été ouvert en 1911 par les troupes du Génie Militaire avec donc la construction d’un tunnel. Elle devait devenir une route par la suite mais le Col de Vars lui a été vite préféré. Son entretien a été donc minimale pendant des dizaines d’années, elle devait juste servir de liaison stratégique pour l’armée. Puis le Col du Parpaillon s’est fait totalement oublié et était seulement connu des locaux et de quelques cyclos aventuriers devenant presqu’ainsi une légende.
À partir des années 90, quelques types ont eu une idée : ce serait sympa de faire ce col en voiture ! Malheureusement, elle était bien mauvaise cette idée… Et oui, on a commencé avec des 2CV ou des 4L mais les pauvres voitures morflaient sur cette piste située à plus de 2500 m d’altitude. Donc, on a continué de s’y aventurer avec des 4×4 et là, je pense que ça été le début du massacre. Si vous croisez un 4×4, regardez bien la taille des pneus, ils sont énormes… et imaginez-les ensuite sur la piste… du labourage en bonne et due forme !!!
Oh, au début, il n’était qu’une vingtaine par an à tenter l’aventure puis à partir des années 2000, la fréquentation s’est accentuée et maintenant ce sont des convois entiers qui franchissent le Col du Parpaillon chaque été.
La faute est due à une offre touristique a été développée autour de la possibilité de franchir le Col du Parpaillon. Surtout sur le fait de proposer une variante plus aventureuse d’une partie de la Route des Grandes Alpes au lieu de passer entre les Cols de Vars et les Cols de la Cayolle (ou le Col de la Bonette-Restefond). Beaucoup de personnes s’y sont engouffrées : restauration, hébergement, rayonnement touristique de la région, les pompes à essence, etc… Et il faut y ajouter désormais des centaines de motos qui se sont jointes à la fête. Hélas, cette fête est en train de rendre la piste du Parpaillon dans un état de plus en plus délabrée.
Au cours de ma montée qui a duré environ 2h30 + 1/2 heure pour la descente, j’ai croisé quatre 4×4, 2 motos, 4 trottinettes fat bike (que l’on a bien sûr acheminées en 4×4 + remorque) et … un VTT ! Et je compte pas l’éleveur qui a acheminé avec son 4×4, une énorme laitière pour la traite des vaches qui étaient situées dans un alpage au niveau de la Cabane de Font les-Filles.
Heureusement, je n’ai pas constaté de problème de déchets, toutes les personnes qui empruntent la piste du Col du Parpaillon semblent respecter la nature. J’ai quand même vu une belle fuite d’huile sur plusieurs centaines de mètre… il y a de gros cailloux qui peuvent percer facilement un carburateur !
L’entretien de la route est minimal. C’est le Département des Hautes Alpes qui en a la charge pour le versant Embrun. Il a, je pense, assez à faire avec la partie asphaltée jusqu’à Crévoux, qui est nickel. C’est la commune de la Condamine-Châtelard qui a la charge de l’autre versant. Autant vous dire que les impôts des 158 habitants (2016) ne servent quasiment pas à l’entretien de la piste !
Je vous invite à visionner cette vidéo prise par un motard lors de son passage depuis la Condamine-Châtelard en septembre 2019. Outre son aventure désastreuse, vous pouvez avoir un véritable aperçu de l’état de la piste et surtout les dégâts que les véhicules motorisés font surtout par temps pluvieux (là c’est un orage et c’est une catastrophe).
Et aussi celle-ci… à la 7ème minute, visez le convoi entier de 4×4… c’était en 2011…
Les réseaux sociaux, youtube font aussi beaucoup de mal au Col du Parpaillon. Il y a 10 ans, quand j’ai commencé à m’y intéresser, je comptais les infos sur les doigts d’une seule main. Désormais, vous avez des dizaines et des dizaines de résultats qui lui donnent beaucoup (trop) de notoriété. Il y a même Tripadvisor (en 4ème position sur google) qui donne tous les conseils pour le franchir.
Et qui du tunnel ? Et oui, il n’y a pas que la piste à entretenir… le tunnel, long de 520 m est creusé à même la roche et a résisté à déjà plus d’un siècle d’utilisation (une seule voie de 5,40 m de large, vaut mieux ne pas se croiser au milieu !). Les ouvrages des deux extrémités et ses énormes portes en fer sont aussi en bon état, ce qui est étonnant à cette altitude et après bien des assauts de bien de longues saisons hivernales !
Dernier point qui révèle que le Col du Parpaillon est désormais trop surexposé. Cette fois-ci, c’est l’Europe qui y darde son œil, plus précisément sur le tunnel. Et là, c’est plus grave car il est menacé d’une… fermeture ! Batailles entre élus, je vous laisse découvrir les éléments sur cette page et celle-ci. Je vous laisse faire votre opinion.
La piste va évoluer dans un premier temps au sein d’une forêt de mélèzes. D’une longueur de 2,7 km sur une pente à 8,5% de moyenne, cette partie qui se termine au niveau de la Cabane du Gouron, propose seulement 4 petites épingles situées au début et à la fin. Au milieu un long passage rectiligne vous oblige à fournir déjà une belle énergie. La piste n’est pas assez large pour croiser avec un 4X4, arrêt obligatoire pour laisser passer le véhicule.
Vous avez franchi entretemps la barre symbolique des 2000 m d’altitude. Entre la Cabane du Gouron et la Croix de Razis, le paysage se dévoile complètement. C’est aussi le passage le plus pentu de l’ascension avec 475 m à 10% répartis sur 2 lacets très difficiles.
Puis la piste va se déporter vers la droite pour suivre le Vallon des Eyguettes. La pente est implacable avec 9,5% sur près de 1400 m. Cette partie n’est pas facile à gérer : un long passage rectiligne et on cherche désespérément où se trouve le tunnel mais il restera longtemps invisible… vous êtes quasi seul au monde, les parois minérales des sommets alentours vous impressionnent !
Après avoir dépassé la Cabane des Ecuelles, la piste – 2245 m – croise un sentier qui mène au Col de Girabeau. C’est aussi le point de départ du final et quel final : 2,2 km à 8,5% de moyenne. 5 lacets vont vous aider à grimper près 192 m de dénivelé positif. Vous les verrez clairement s’accrocher sur les pentes de la Montagne de Razis qui constitue l’un des contreforts du Grand Parpaillon. Toujours pas de tunnel en vue…
Les plus acharnés pourront éventuellement aller chasser en aller-retour le Col de Girabeau (alt. 2488 m) mais ce sera petit raidar (poussage obligatoire) d’environ 500 m.
Le décor devient grandiose : les estives d’un vert clair et parois d’une blancheur minrale se confrontent entre les sommets du Grand (2990 m) et du Petit (2881 m) Parpaillon. Les sommets se dévoilent jusqu’au Massif des Écrins où l’on distingue nettement le Mont Pelvoux. Vous avez l’impression de grimper sur le toit du monde !
Au cour de la montée de ces 5 lacets, le tunnel restera toujours caché à votre vue, c’est très déconcertant ! Une ultime rampe de 800 m vous y mènera mais l’effort sur une pente à 9,5% de moyenne lié à l’altitude – vous êtes à plus de 2500 m – vous videra de vos dernières forces !
Puis après avoir contourné un talus, le tunnel se dévoilera seulement à centaine de mètres ! C’est la délivrance et aussi la satisfaction d’avoir réussi une des ascensions les plus dures des Alpes. À 2637 m d’altitude, vous avez atteint pratiquement celle du Col du Galibier (2645 m) mais sur une piste ! Sachant qu’elle est dans un état épouvantable, vous pourrez pleinement apprécié votre exploit.
Vous vous trouvez désormais face à l’entrée du fameux tunnel. Vous ressentirez l’incroyable énergie mystique que dégage cet ouvrage construit il y a plus d’un siècle et désormais livré à la solitude de la montagne au milieu de nulle part…
Le tunnel – long de 500 m – n’offre que ténèbres ! Certains cyclistes l’ont franchi sans lumière, brrrrr ! Je peux vous conseiller ces petites mesures qui rendront la traversée plus confortable : une lumière bien sûr mais aussi des sacs plastiques pour protéger vos pieds des nombreux trous d’eau qui tapissent le tunnel ! Sachez aussi qu’il y fait très froid.
Pour ma part, je n’ai pas pu réaliser la traversée du tunnel (j’avais pourtant prévu tout l’équipement) faute de temps. En effet, étant parti en début d’après-midi (13h40), j’ai mis près de 5h dont 2h25 pour la partie piste (à cause de la difficulté liée à l’état de la piste et à l’altitude, j’ai effectué quelques passages à pied). Avec les pauses, il était donc 19h. Sachez que fin août, la nuit tombe à 20h en fond de vallée. Je ne souhaitais pas descendre la piste dans la pénombre ! Je l’appréhendais aussi beaucoup vu son état… j’ai été très prudent (une mauvaise chute, aucun réseau mobile pour les secours, quasiment personne à cette heure, imaginez le scénario…) mais ça s’est très bien passé. J’en ai profité pour passer par Crévoux grâce à une piste entre la Cabane des Espagnols et Pont du Plan (dans le troisième lacet, voir la photo plus haut, c’est très bien indiqué) qui permet de s’y rendre directement. Il m’a fallu 50 minutes pour le retour jusqu’à mon lieu de départ. Conclusion, si vous n’êtes pas un fort grimpeur, prévoir plus d’une demi-journée pour l’ascension, la traversée du tunnel et éventuellement la chasse en aller-retour du Col de Girabeau.
Dans tous les cas, malgré cette ascension qui a été très difficile, j’espère y retourner un jour mais cette fois-ci par le versant depuis la Condamine-Châtelard avec la traversée du tunnel et pourquoi pas une chasse du Col de Girabeau !
Docu n°1 : Pour tout savoir sur la construction du tunnel, n’hésitez pas à consulter un très beau reportage de Michel Masse ici
Docu n°2 : Un col et… un film mythique que j’ai eu la chance de voir avant qu’il disparaisse de la toile, en voici un court extrait
VERSANT EST
Distance : 17,5 km
Départ : la Condamine-Châtelard (Vallée de l’Ubaye)
D+ : 1351 m
% moyen : 8%
% maxi : 10,5% sur 1 km
VERSANT OUEST
Distance : 28,8 km
Départ : Embrun (Vallée de la Durance)
D+ : 1840 m
% moyen : 7%
% maxi : 10% sur 475 m
Nicolas
Bonjour,
Je vous trouve bien dur avec ce magnifique col et bien catégorique quand à ses possibilités d’accès avec autre chose qu’un VTT.
Je l’ai fait cet été (mi août 2020) en Gavel alu, fourche carbone, en pneu 700 x 40. Boucle Guillestre – Parpaillon – Vars – Guillestre.
C’est tout à fait réalisable sans problèmes à la montée et surement même avec des pneu plus fins (il y a de nombreux récits de montée en Gravel) mais plus problématiques pour la descente.
Je vous rejoins tout à fait sur le coté défoncé de la descente vers la Condamine. On frôle les limites du Gravel (plus lié à la longueur de la descente vs l’état de la « route » que par son aspect technique et cassant).
Nous avons emprunté à la monté le sentier dont vous parlez et avons évitée une bonne partie de la montée asphaltée du col de Vars en passant par la piste qui grimpe par le hammeau de Tournou jusqu’à Intra Bas. Superbe portion.
Un tour mémorable… à refaire en passant par le col de Valbelle mais c’était ma seconde expérience des cols alpins après l’envers du Granon l’avant veille… et les jambes et le mental n’y étaient plus.
Merci pour votre récit détaillé.
Cordialement.
alpes4ever
Bonjour Nicolas, bien loin de moi d’être dur avec ce col que je trouve magnifique aussi mais je reste sur ma position : le VTT est la meilleure solution. Bien sûr qu’avec un gravel équipé de pneus de 40 ou un peu moins, on peut aisément faire la montée (je me serais bien passé de mon VTT pesant 15 kg !) mais franchement pour la descente, c’est quand même une autre paire de manche. Avec un VTT, on se pose beaucoup moins de questions et la descente est bien plus plaisante avec ! Dans tous les cas, je te souhaite de bien belles aventures à venir en montagne (le Granon à l’envers, pas mal !).
Joël Pupier
Très beau reportage.Je l’ai gravi le 21/08/2019 , j’ai ressenti les mêmes impressions.Il y avait des ouvriers avec un tracto-pelle qui rebouchaient des trous et ornières.Je suis monté au col de Girabeau
alpes4ever
Bonjour Joël, merci pour le message. Intéressant cette info sur cette réfection partielle de la piste. C’était dans le versant Ouest (Embrun) ? Sympa d’être monté au Col de Girabeau, à la force des mollets ou un peu de poussage ?
Didier Papineschi
Un plaisir de vous lire ! J’ai fais la montée au départ d’Embrun en Août 2006, en VTT (en 3h 50 …). Au village de Crévoux, au retour, j’ai fais une halte à un restaurant sur la place du village (belle fontaine). Sur le comptoir, il y avait les 2 cahiers historiques des souvenirs de tous les « cyclos muletiers » ayant fait la montée. Ces cahiers existent-t-ils encore ? Une mine historique inestimable !
alpes4ever
Bonjour Didier,
Merci pour votre message bien sympa. Est-ce que la route était bien praticable en 2006 ? Pour les cahiers historiques de souvenirs de tous les cyclos muletiers ayant fait la montée… je ne sais pas du tout s’ils existent encore. À voir un jour avec le restaurant ou la mairie de Crévoux !
Vincent LEBRETON
Bonjour,
Col fait en 1986, en vélo de route avec chargement cyclo-camping : 20 kg de bagages minimum.
Moi en 650B ×35 mon cousin en 700Cx28. Lui a crevé dans la descente sur la Condamine, ses pneus n’étant vraiment pas adaptés. Grâce aux dynamo, nous avons traversé le tunnel en vélo. Un beau périple avec départ d’Embrun. Nous avons pris la journée pour rallier Barcelonette.
Une vue magnifique lors de la dernière partie en alpage !!!!
Dominique Bruat
Bonjour
Ca y est je l ai fait en gravel (pneus de 40) le parpaillon (départ d Embrun) aujourd hui avec en plus le Col de Girabeau mais en poussage je n ai d ailleurs pas trouvé de panneau signalant le col) .
Alors honnetement sachant que je ne suis vraiment pas un tres bon grimpeur la montée ne m a pas parue trop problematique (j’ai pas dis facile) par contre là où je vous rejoins c est la descente où on atteint à mon sens les limites du gravel mais en faisant attention cela passe (la preuve !!!!)
Pour le retour j ai egalement pris la piste que vous avez indiqué mais j avoue que c etait too much j en avais un peu marre d etre secoué. Par contre quel pied on est seul au monde avec des paysages uniques
alpes4ever
Bonjour Dominique, bravo pour cette ascension du mythique Parpaillon ! Il était déjà bien accessible en cette fin juin ?! Il devait y avoir encore quelques belles congères… Avec un gravel qui devait sûrement faire « 20 kg » que mon VTT, c’est sûr que l’ascension devait être un peu plus facile 😉 Sinon oui, la descente avec un gravel qui n’est pas équipé de suspension devait être un vrai problème, c’est pourquoi je préconise vraiment un VTT même si c’est un peu plus lourd à manoeuvrer !
Dominique
Bonjour
Hormis au sommet aucune congère. Par contre le tunnel (que, étant trouillard dans le noir, je n’avais de toute facion aucune intention de faire) était fermé.
Le gravel fait 8.8kg donc effectivement « un peu » moins lourd que votre VTT.
Encore une fois merci pour votre site du super boulot dont je m inspire lorsque je viens dans les Alpes
Will Turner
Superbe récit !!! Bravo pour la performance. Je ne connaissais pas ce monstre des alpes mais après qques recherches je suis tombé sur votre article et je veux définitivement le faire. Est ce qu’on peut retrouver votre parcours sur Strava ?
Encore un grand bravo pour votre récit !
ROBERT
Contre l’Interdiction aux véhicules motorisés mais pour une réglementation et une concertation.
La route devrait être autorisé aux véhicules motorisés que deux jours par semaine les Mercredi et Samedi, ou interdite aux véhicules les mercredis et samedi… comme le font nos voisins du piémont « le piémont sud/centre et Nord » sont fameux pour leurs pistes de montagne.
Le projet d’interdiction aux véhicules motorisés, soutenue par les élues locaux de Crevoux et Ambrun, qui sans aucune concertation veulent imposé leur vision des choses est scandaleux, c’est de l’abus de pouvoir, une façon d’imposer sa vision radical sans imagination.
Maintenant à voir si le village de la Condamines -Châtelard Saint Anne dans l’ Ubaye (04) suivrons cet exemple contre productif et couteux…
Les hautes Alpes (05) sont restés dans les Alpes un exemple de gestion et de protection par nos anciens, avec ces elues il y aurait des remontés mécanique à Crévoux. question de bénéfice touristique.
Denis
Bonjour, j’ai effectué cette montée il y a 8 jours le 20/08/2022
Départ du pont sur la Durance pour 1800m de grimpette en gravel avec pneus à crampons de 38mm
Je vous rejoins sur le côté difficile de l’ascension, la plus dure également de ma jeune carrière cycliste.
En revanche je n’ai pas trouvé la piste si dégradée. Les 3 1ers km après la cabane des Espagnols ont du être refaits récemment, c’est un billard.
Ensuite effectivement ça devient plus cassant. mais en dégonflant bien les pneus c’est passé sans souci, hormis la difficulté liée à la pente et l’altitude. Effectivement dernier km très éprouvant.
mon GPS est rarement descendu en dessous de 8% sur la partie non goudronnée, et a indiqué plusieurs fois les 12%.
La traversée du tunnel est assez sympa, en y allant doucement et avec une lampe frontale. Il n’y faisait pas si froid. Le décor côté Ubaye est également splendide.
Je redoutais la descente (jamais fait de VTT et une de mes vraies 1ères sorties gravel) que j’ai faite du même côté (retour à Embrun récupérer la voiture), au final ça s’est très bien passé, j’ai même regretté de retrouver le goudron 🙂
Michael
Bonjour, même avis que beaucoup, la montée peut se faire en Gravel, mais la descente … (je ne suis pas une référence en descente, mais là, c’est tendu quand même, surtout si vous êtes sur une journée où vous croisez 50 véhicules à moteur pendant la descente, ce que j’ai eu ….).
Sinon, pour les vélo de route, la montée de la Condamine-Châtelard, jusqu’à la station de Saint-Anne de la Condamine est déjà une belle vacherie, avec 6,5 km à 8,8 %, et encore parce que les 2 premiers kilomètres sont à moins de 7%, à partir du troisième et jusqu’au Pras (séparation avec le col du Parpaillon), ça cartonne à quasi 10% et sur une route au revêtement très aléatoire … Mais arrivé en haut, c’est un royaume super calme, minuscule station, fermée l’été, où on peut voir Marmottes, Renardeaux, Chevreuil pour ce que j’ai vu …
alpes4ever
Bonjour Michael, comme je l’ai déjà précisé, on pourrait monter en gravel (d’ailleurs on peut tout monter en gravel !) mais bonjour la descente !!! Franchement, VTT obligatoire ! Et oui, je confirme, la montée à la Station de Sainte-Anne (comme le Super Sauze, une station confidentielle) vaut son pesant de cacahouètes, d’ailleurs elle figure au menu du Brevet des 7 cols : https://www.ubaye.com/brevet-des-7-cols.html
Ale C.
Bonjour, j’ai fait la montée à partir de Guillestre avec mon époux ; nous avons des vtt tout suspendus (pas électriques je précise ;)) et en effet je vois mal un Gravel faire la descente sur S.Anne vu l’état de la piste , rendue plus délicate avec le croisement d’un groupe de motards sans aucun respect qui nous ont presque poussé dans le ravin! Messieurs les motards la montagne appartient à tous et crier « motos dégagez « n’est pas cool ! À part ça un tour magnifique, très dur, le Parpaillon se mérite mais une fois en haut quel paysage… Je suis d’accord avec une ouverture 2 jours par semaine aux véhicules motorisés comme au col delle Finestre ou la route dell’Assietta en Italie. Pour finir le retour à Guillestre avec le col de Vars à été la cerise sur le gâteau ; prévoyez des temps de parcours prolongés même si vous êtes bon cycliste parce que la montée sur une piste bien ravagée est très physique
alpes4ever
Bonjour, quelle belle sortie vous avez réalisée ! Dommage pour ce(s) motard(s) pas très respectueux… perso, je trouve qu’ils prennent bien des risques en grimpant cette piste très abimée par eux-mêmes et les 4×4 (on peut voir plusieurs vidéos sur youtube) ! Comme ils sont tout le temps en déséquilibre, ils sont à la limite de la chute, d’où le « motos dégagez » ! Merci pour l’info pour les jours « ouvrables » motos sur les cols italiens… mais hélas les cyclistes se contenteront des miettes car la piste sera rendue inutilisable à la longue ! Bref tout un débat qui pourra durer longtemps…
Adrien
Bonjour,
Merci beaucoup pour cette description détaillée. Ca m’a aidé pour mon ascension.
Je viens de la faire, aujourd’hui le 19/08/2022, jusqu’au tunnel, depuis Saint Clément sur Durance.
J’avais une petite appréhension sur les 8km de gravel.
La piste commence par une partie en bon état à partir de la Cabane des Espagnols et ça m’a donné de l’espoir, mais ça se gâte 2km après. La piste devient un chemin assez abîmé, plein de caillasse. Ce n’est pas tant la pente qui pose problème mais le choix de la trajectoire en montée. Et c’est comme ça jusqu’au tunnel, mais bizarrement ça passe.
Je l’ai fait en gravel avec des pneus de 35 mm gonflés à 3bar et 34×32 en transmission, pour dire que c’était assez limite. Un cycliste avec une vraie transmission gravel m’a dépassé au bout du 4ème km et il avait l’air d’être beaucoup plus à l’aise. que moi
Je me suis arrêté 2 fois dans la descente pour reposer un peu mes mains.
Mais franchement, super ascension, ça vaut vraiment la peine!
Denis
Bonjour Adrien, j’ai fait la montée en gravel avec 30/42 comme plus petit braquet, et j’étais bien content d’avoir ce développement sur la fin de la montée.
Pour la pression des pneus, 3 bars en 35mm me parait beaucoup trop dans la caillasse. Il faut dégonfler au point d’être à la limite de faire taper la jante, et là ça passe plutôt bien.
J’ai croisé en haut une nana 30-35 ans avec un Croix de fer, dans la descente elle m’a doublé comme une balle ! Mains en bas du cintre et en avant !
Comme quoi ça se fait très bien en gravel, il faut juste savoir faire 🙂
Adrien
Bonjour Denis,
Puisque je suis arrivé en haut, je pense avoir su le faire 🙂
Comme je disais plus haut, ça s’est passé plutôt bien, même si un pignon de 34 à l’arrière n’aurait pas été de trop.
Mais bon, c’est tout ce que j’avais comme matériel à ce moment.
Sinon il y avait des VTT à louer au niveau d’un restau vers la fin de la portion goudronnée, j’ai pensé leur laisser mon gravel-route en gage contre un VTT, mais le défi n’aurait pas été le même 🙂
Denis
Oui bien sur, quand je disais « il faut juste savoir faire », je parlais surtout de la descente et de la personne qui m’a doublé comme une bombe 😉
Le monter en 34/32 est une belle performance, je ne sais pas si j’en aurais été capable
Jef
Bonjour,
Merci pour votre superbe reportage.
Je l’ai fait depuis La Condamine-Châtelard, car la piste était tout juste fermée de l’autre côté pour travaux. De plus, j’étais juste sur une très belle fenêtre météo que je n’ai pas voulu rater.
Je suis en vttae, donc pas de mérite, sauf pour mes 68 balais.
C’est vrai que la piste est dure en raison de la quantité importante de grosses à très grosses caillasses. Je serais absolument incapable de le faire sans électricité, car même avec… Mon vélo est un indestructible, il encaisse tout, heureusement. Montée entre 12 et 16 km/h sans aucun problème, en mode normal, pas eu besoin de pousser sur les 2 autres modes plus puissants. Parti à 93% de batterie, il m’en restait 30% au tunnel.
J’ai traversé sans lumière, en restant bien droit, un motard m’avait dit que ça glissait. Il y faisait très froid. Curieusement plus clair au retour, sans doute en raison d’une pente descendante vers La Condamine-Châtelard, je parle du tunnel.
La descente à été plus délicate…
D’accord pour qu’il y ait des jours réservés aux véhicules à moteur. C’est un ancien motard qui vous parle.
En tout cas, j’ai adoré, et je me la réserve pour une boucle complète l’an prochain, en emportant une batterie supplémentaire.
Merci encore pour votre témoignage, excellent.
Et bonnes et longues routes à suivre.
La balade :
Découvrez Tunnel du Parpaillon, 2.575 m sur Relive! https://www.relive.cc/view/vQvynY7jG4O
Jerry
Bonjour , reportage qui est top et très détaillé.
Au risque d’en choquer certains , je vais essayer de le faire en moto, il n’y a pas que des destructeurs de l’environnement en moto, je suis VTTiste aussi.
Je dis, essayer, car je n’ai qu’un seul poumon et le défi c’est l’altitude , la durée et l’effort, pour de belles récompenses que seront les paysages.
Je me doutais mais maintenant je sais que ce sera difficile même avec un moteur.
Encore merci pour ce superbe reportage.
Jerry
alpes4ever
Bonjour Jerry,
Merci pour le message !
Même si je ne suis pas trop fan du passage de motos dans des endroits comme le Col du Parpaillon (tu l’auras un peu compris dans mon reportage)… et aux dernières nouvelles, cette route est ouverte à tous !
Donc enjoy Jerry 😉
PS : au pire, si c’est juste pour une montée, si tu es VTTiste aussi, tu pourrais opter pour la location d’un VTT électrique !