Le Col des Champs est situé à 2 045 m d’altitude, à la limite des départements des Alpes-de-Haute-Provence et des Alpes-Maritimes, mais le col routier culmine à 2 087 m. Sauvage et magnifique, il fait la liaison entre les Vallées du Var (à l’Est) et du Verdon (à l’Ouest). La particularité de ce col est qu’il est très large car c’est un vaste alpage dominé par la Dent du Lièvre (alt. 2667 m). Ah j’oubliais quelque chose… les ascensions sont très dures sur chacun des versants !
VERSANT EST
Le versant Alpes-Maritimes, qui débute à Saint-Martin-d’Entraunes, est long de près de 16 km pour 1069 m de D+ à 7% de moyenne. Le revêtement est de bonne qualité. La route a la particularité de se scinder en deux après 1,9 km d’ascension. On peut alors prendre à droite par la route « officielle » (D278), ou prendre à gauche (D78) la route (avec un court tunnel) qui mène aux hameaux du Mounard et de Sussis (attention ce dernier n’est pas sur la route du col).
Résumons l’effort à fournir pour cette première partie :
- via la D278 : 6,2 km à 6,5% avec une pente comprise entre 6 et 9% sur une belle série de 12 lacets mais les 1200 derniers mètres à 4,5% vous permettront de souffler ;
- via la D78 : 6,050 km à 7%, avec une pente comprise entre 6 et 8% en passant par un tunnel taillé dans la roche (70 m non éclairé mais bien droit), le Mounard et Rio Sala.
Ces deux routes se rejoignent à la hauteur de la Chapelle Saint-Jean (Alt. 1 452 m). Juste après avoir dépassé cette dernière, la pente se dresse à 9,5% de moyenne sur environ 400 m, vous êtes scotché à la route d’autant que la progression sera difficile jusqu’à Val Pelens avec 1,3 km à 8% de moyenne.
Avec près de la moitié de l’ascension dans vos mollets, vous traversez la jolie petite station de Val Pelens (Alt.1 607 m). Profitez-en, c’est un très beau replat de 1,4 km.
Après avoir franchi un petit pont qui enjambe le Ruisseau de Chastelonette, la pente reprend ses droits avec une moyenne de 7,5% durant les 2,8 kilomètres suivants. Régulière mais épuisante !
Au bout de ce passage, la route effectue une petite boucle qui vous offre à la fois une vue vertigineuse et magnifique sur la Vallée du Var et un replat de 600 m à 1,5% que vous accueillez avec soulagement. Profitez-en bien car vous allez enchaîner avec un final terrible !
La dernière partie de la montée s’effectue au milieu des alpages sous le regard de la Cime de la Voya. La pente est rude : entre 9 et 10% de moyenne sur près de 2,9 km. Après la cabane de Voya, celle-ci atteint même les 14% sur plusieurs mètres.
À plus de 2 000 m d’altitude, autant vous dire que l’effort est important, le souffle court… puis enfin la pente se relâche. Après avoir atteint le point culminant de cette ascension – 2 090 m – vous rejoindrez 650 m plus loin, le Col des Champs dans une légère descente à 2087 m d’altitude.
Le panneau du col se situe du côté Alpes-Maritimes. Au sommet, l’endroit est tranquille, pas de restaurant ou autre, juste un parking et une stèle commémorative. Un des rares cols de plus de 2 000 m qui n’est pas pollué par le tourisme ! On aperçoit très bien le col géographique un peu plus bas au milieu des alpages, cependant la piste est assez caillouteuse et peu accessible en vélo de route.
VERSANT OUEST
Au départ de Colmars, l’ascension est plus courte avec 11,5 km mais un peu plus intense avec 831 m de D+ à 7,5% de moyenne. La première partie de la montée s’effectue sur une série de 10 lacets dont certains sont très serrés. Pente régulière qui ne descend pratiquement pas sous les 7,5% à part un replat de 550 m à 2% au niveau du Chalet de Ratery au 5ème kilomètre.
Jusqu’à l’été 2018, la route était de mauvaise qualité mais elle a été refaite du km 2 au sommet. C’est donc désormais un revêtement tout neuf avec un superbe rendement (attention tout de même aux multiples tranchées d’évacuation des eaux pluviales dans la partie proche du sommet) – merci à JP Stefanini pour l’info. La quasi-totalité de l’ascension s’effectue sous un impressionnant couvert forestier (mélézin) sur une route très étroite (prudence si vous croisez un véhicule).
Mais le final est splendide lorsque l’on sort de la forêt et que l’on évolue dans un paysage quasi minéral sur les pentes de la Montagne de Noncière.
Tout comme l’autre versant, le final se fait en douceur dans les 600 derniers mètres pour se conclure par une légère descente.
Ce col est souvent franchi par les cyclos au cours d’une boucle mythique Cayolle > Champs > Allos ou Allos > Champs > Cayolle au départ de Barcelonnette. Comptez 117 km et 3200 m de D+ !
Distance : 11,5 km
Départ : Colmars (Vallée du Verdon)
D+ : 831 m
% moyen : 7,5%
% maxi : 10% sur 675 m
Distance : 16,3 km
Départ : St-Martin-d’Entraunes (Vallée du Var)
D+ : 1069 m
% moyen : 7%
% maxi : 10% sur 880 m
Distance : 16,2 km
Départ : St-Martin-d’Entraunes (Vallée du Var)
D+ : 1069 m
% moyen : 7%
% maxi : 10% sur 880 m
gilles costé
bonjour
Fait depuis St Martin
Effectivement, c’est assez sauvage comme ambiance et très tranquille comme ascension en terme de fréquentation.
Sinon, la montée est exigeante mais pas insurmontable donc un « 2000 » à ne pas oublier !
alpes4ever
Bonjour Gilles, un très beau col effectivement, avec un peu d’entraînement, on peut effectivement surmonter n’importe quel « 2000 ». Je trouve qu’ils sont parfois plus faciles que les « 1000/1500 » car ils sont plus longs et offrent quelques replats au contraire des cols moins hauts qui sont souvent plus courts et plus pentus !
Le Cointe Jean-Michel
Merveille de col: route parfaite, le jour où nous l’avons parcouru, mon épouse et moi, nous avons compté 4 véhicules motorisés à l’heure. Parfaite tranquillité, donc! Cependant nous avons l’habitude de rouler très tôt, entre 07h et 13h maximum.
Profitant de la fraicheur et du beau temps matinal; les orages sont fréquents en soirée après la canicule des après-midis. On se promène dans le catalogue de cartes postales.
Chants d’oiseaux, cris des marmottes, senteurs parfumées, route planquée au revêtement neuf, jamais au delà de 10%, bref, le paradis des cyclistes grimpeurs! Anecdote, dans la descente du versant EST, j’ai failli toucher une marmotte qui a traversé la route comme le font les chats, rires rétrospectifs puisque tout s’est bien passé.
alpes4ever
Oui, un très beau col qui a su garder tout son caractère naturel (comme son voisin de la Cayolle) et qui n’a pas été pollué par des stations ou autres constructions immobilières, c’est rare pour un 2000 !
Alberto
Un des col les plus sauvages. Une communion avec la nature
alpes4ever
Oui Alberto, un col magnifique et sauvage encore bien préservé !