Le Col de Chérel – 1495 m – est situé dans le Massif des Bauges. L’ascension du versant Nord débute par une partie asphaltée et se termine par une piste. Méconnu, je l’ai gravi en juin 2023 depuis Doussard : le VTT sera la monture privilégiée pour atteindre le sommet (gravel possible mais la descente sera assez difficile dans sa partie haute). Attention, cette montée est assez longue avec près de 16 km et surtout il faudra avaler plus de 1000 m de D+, ce qui n’est pas très courant sur un « 1500 » !

Col de Chérel – 1495 m, à droite le Mont Trelod (photo alpes4ever).
Massif des Bauges
Col de Chérel / Versant Nord

VERSANT NORD

Distance : 15,9 km
Départ : Doussard
D+ : 1038 m
% moyen : 6,5%
% maxi : 11% sur 1390 m

J’ai situé le point de départ au Pont Monnet à Doussard situé sur la Voie verte qui fait la liaison entre Annecy et Albertville. Petite particularité, il est situé en Haute-Savoie et le point d’arrivée est en Savoie.

Les 3 premiers kilomètres ne poseront aucun problème. Sur un faux plat montant compris entre 1,5 et 4%, vous traverserez tranquillement Doussard puis Chevaline.

À la sortie de Doussard, vous pourrez visualiser clairement la Combe d’Ire qui vous mènera au Col de Chérel.

Chevaline est malheureusement réputée pour la sordide affaire de « La tuerie de Chevaline » : un quadruple assassinat – dont un cycliste – qui s’est déroulé dans des circonstances mystérieuses le mercredi 5 septembre 2012 sur le bord d’une route forestière située dans la Combe d’Ire.
Vous pouvez consulter la page wikipedia pour en savoir plus.

À la sortie de Chevaline, profitez d’un ultime répit avec une légère descente – 250 m à 3% – qui vous guidera à l’entrée de la Combe d’Ire.

Vous êtes désormais dans la Combe d’Ire où débute réellement l’ascension et pour un bon moment puisque vous la remonterez jusqu’à son point culminant : le Col de Chérel à 1495 m d’altitude. Durant près de 10,5 km, vous évoluerez essentiellement sous un important couvert forestier n’offrant aucune vue notable.

Vous serez au cœur de la nature, la route forestière passant de nombreuses fois de part et d’autre de l’Ire. Ce sera assurément froid et humide les jours de mauvais temps, mais doux et agréablement ombragé les jours de beaux temps, idéal aussi en cas de fortes chaleurs.

Le paysage se dévoile réellement à 2 km du sommet. Vous évoluerez au milieu de pâturages sous le regard du Mont Trelod qui vous présentera une magnifique paroi rocheuse. Ce sera une belle récompense après tous les efforts réalisés précédemment !

L’impressionnante paroi rocheuse du Mont Trelod domine le Col de Chérel.

Durant 7,3 km, la progression vous semblera lente car vous n’aurez que 2 lacets à vous mettre sous les dents. Puis dans les 5300 derniers mètres, une belle série de 14 lacets vous permettra de mieux rythmer l’ascension.

Durant 7,3 km, la route est asphaltée mais comporte beaucoup de nids de poules et de parties dégradées. Il est possible de grimper avec un vélo de route jusqu’à 1092 m d’altitude (il faudra donc faire très attention au retour à la descente !).

Au-delà, une piste prend le relais jusqu’au sommet durant 5,1 km. Elle est assez bonne durant 3 km avec un revêtement globalement bien plat. Puis jusqu’au sommet – 2,1 km – devient pierreuse rendant la progression plus difficile. Un VTT passera sans problème mais j’ai beaucoup « glissé » et « tapé » sur les pierres et j’ai souvent zigzagué de part et d’autre de la piste. Ne pratiquant pas le gravel, je ne saurais dire si ça passe pour cette partie finale.

Dans tous les cas, le retour en descente au point de départ sera assez dangereux et ce même pour la partie asphaltée ! Mon VTT, équipé d’une suspension avant, n’a pas été de trop pour encaisser tous les chocs des parties dégradées et des nids de poules.

La suite en photos !

Monument dédié aux forestiers savoyards, martyrs de la libération de la guerre 1939-1945.
De nombreux petits ponts vous aiderons à franchir l’Ire.
Les ponts sont parfois bordés de petits murets en pierre. On peut aussi apercevoir quelques reliefs de la Montagne du Charbon.
Au croisement avec une piste qui part sur la gauche (et qui ne mène nulle part), la pente s’adoucit à 6%…
Le Parking du Martinet, le lieu où s’est déroulé la « Tuerie de Chevaline ».
Peu après le Parking du Martinet, voici le premier lacet de cette ascension qui était assez rectiligne jusqu’à ce point…
Le lacet du Martinet – altitude 780 m.
À l’entrée de ce lacet, il y a une piste qui est en fait le GR de Pays du Massif des Bauges. Le Rosay est une ferme d’alpage située à près de 1600 m d’altitude sur la Montagne du Charbon.
À partir de ce lacet, la route va se dégrader encore plus avec plusieurs passages d’environ 50 m où l’asphalte a presque disparu. Un vélo de route peut encore y passer (mais beaucoup plus difficilement en descente).
Depuis le premier lacet, profitez encore d’un petit répit de 300 m à 6,5%…
… car à partir du second lacet, débute le passage le plus difficile de cette montée…
En se retournant, on peut constater que la pente est infernale, mon compteur à afficher un max à 13% !

Le passage de 1,4 km à 11% prend fin à la Brédiaire (alt. 944 m).
Une fontaine salvatrice vous attend, je me suis ravitaillé au petit tuyau que vous pouvez voir au centre de la photo.
Une autre fontaine vous attend aussi un peu plus à droite à côté de l’abri de la Brédiaire.
Depuis la Brédiaire, on peut apercevoir l’un des reliefs de la Montagne du Charbon.
Une forêt magnifique…

Tiens, qu’est-ce qu’une mini-pelleteuse fait par là ?
Quelques mètres après, il y a une passerelle qui permet de franchir l’Ire les pieds au sec !
Je reprends ma route mais je regarde bien où je pose mes roues…
Il y a pas mal d’escargots ! Celui-là, je l’ai aidé gentiment à traverser la route avant qu’il se fasse éventuellement écrasé !
Ici au pont n°13, c’est la dernière fois que vous verrez l’Ire…
Et c’est aussi à partir de ce pont (un nouveau lacet) que ceux équipés d’un vélo de route devront faire demi-tour car…
… la route « asphaltée » laisse la place à une piste.
Ça se calme dans ce nouveau lacet, 12 autres suivront…
À partir d’ici, on voit nettement les reliefs de la Montagne du Charbon. Ici le spectaculaire Passage du Charbonnet.
Le passage à 7% prend fin à la Maison Forestière du Plan du Tour (alt. 1215 m).
Pavillon de la Grande Combe. Une construction « récente » qui semble à l’abandon… pourquoi s’en être donné la peine ?!
À environ 2 km du sommet, la piste devient pierreuse.
En se retournant, l’un des sommets de la Montagne du Chardon, tout au fond, les Dents de Lanfon ont disparu dans les nuages.
Et un magnifique décor se met en place !
Le Mont Trelod (alt. 2181 m). Il reste un tout petit névé au-dessus du Ruisseau de Malaradiat (au centre).
Puis la piste débouche soudainement au milieu des alpages.
Désormais, la vue est bien dégagée sur la Montagne du Charbon.
Et le Col de Chérel est en vue…
Col de Chérel, on distingue bien les toits des Chalets de Chérel.
Ancienne cave semi-enterrée à environ 500 m du sommet.
Les derniers mètres de la piste du versant Nord.
Col de Chérel – 1495 m. Quel endroit magnifique !
Ça valait le coup de faire ce bel effort non ?!
Les Chalets de Chérel occupent les lieux.
Au premier plan, on dirait une chapelle mais c’est un simple bâtiment plus récent.
Les Chalets de Chérel (une habitation et 2 étables).
Il y a un abreuvoir mais pas d’eau car le robinet était fermé.
Col de Chérel – Panorama Nord.
Les derniers mètres de la piste du versant Sud.
Le versant Sud débouche de ce côté.
Col de Chérel – Panorama Sud.
J’aperçois le Col de Frêne que j’ai grimpé en 2021.
La Pointe d’Arcalod mais son sommet est noyé dans les nuages.
Col de Chérel – Panorama Est.
Col de Chérel – Panorama Ouest.
Une dernière photo souvenir avant une belle mais prudente descente !

Col de Chérel / Versant Sud

VERSANT SUD

Distance : 9,4 km
Départ : École
D+ : 763 m
% moyen : 8%
% maxi : 13,5% sur 1620 m

Il y a bien un versant Sud qui débute à partir de l’École au sein du Massif des Bauges. C’est plus court avec 9,4 km mais beaucoup plus raide avec 8% de moyenne ! En passant par Jarsy, la route est asphaltée durant 4,350 km jusqu’au hameau de Précherel. Puis comme pour le versant Nord, une piste prendra le relais. Profitez d’un dernier répit de 1,2 km à 5,5% jusqu’au Pont de Leyat… car après cela, il faudra être costaud : la pente sera dantesque jusqu’au sommet avec des passages à plus de 10% dont 1,6 km à 13,5% de moyenne !!!