Le départ
Lundi 1er août 2022, lever à 7h. Je fais un check-up du bonhomme… pfiou, j’ai les lombaires encore bien douloureuses (voir étape 2), il n’y a pas eu de miracle cette nuit ! Mais j’ai tout de même bien dormi et côté jambes, juste de très légères courbatures, c’est toujours ça de pris sur l’état général. Le départ est prévu pour 8h30.
Cela me laisse le temps d’envoyer mon programme de la journée à mon fil Whatsapp, de me faire une petite toilette, d’appliquer soigneusement la crème Dexpanthénol sur les parties « sensibles » (voir page intro), d’enfiler ma tenue du jour, de préparer mes bidons avec la poudre « Isotonic » et mes petites rations du jour (barres céréales et pâtes de fruits) et enfin de faire mon bagage. Un petit cérémonial que je suivrais les étapes suivantes. Je descends ensuite au rez-de-chaussée pour prendre un copieux petit-déjeuner.
Tout en avalant une délicieuse tartine beurre/miel, je pense au programme de l’étape du jour qui est moins intense que la veille avec seulement 2 ascensions… mais la première est un sacré morceau et pas le moindre : c’est le Col de l’Iseran, toit de cette Route des Grandes Alpes avec ses 2764 m d’altitude ! Ne pas se fier à ses 5% de moyenne qui laisse penser que ça va être facile, c’est un monstre Mesdames et Messieurs : depuis Bourg-Saint-Maurice, c’est une longue, très longue ascension de 46,7 km et avec plus de 2000 m de dénivelé positif !
Pour cette étape qui passera de la Tarentaise à la Maurienne – toujours en Savoie -, j’ai choisi de suivre le parcours V2 qui suit en grande partie le tracé de la Route des Grandes Alpes avec donc le Col de l’Iseran mais au lieu de conclure à Modane, le final se fera par une ultime ascension à Aussois.
Le parcours V3 ajoutera un peu de kilomètres et du dénivelé en commençant l’étape par le « Circuit des Villages » qui consiste à grimper les premiers lacets du Col du Petit Saint-Bernard puis à emprunter une route balcon surplombant la Haute Vallée de la Tarentaise pour ensuite rejoindre Ste-Foy Tarentaise et retomber sur le tracé commun avec la V2. Pour l’explication des V2 et V3, se référer à la page intro.
Pour le parcours V2, il est prévu 97,1 km / D+ 2252 m (données Vélorizons).
Au final, je ferais 100,7 km / D+ 2502 m.
Une fois mon petit-déjeuner avalé, c’est le même petit rituel que je suivrais chaque matin : remonter à la chambre (je n’ai eu que des chambres situées à l’étage ha ha ha), boucler la valise, rendre la clé à l’accueil et ensuite aller récupérer le vélo dans le local.
Pour ce dernier, il était très bien équipé avec des racks spécifiques pour suspendre les vélos ! Dans l’ensemble, tous les locaux à vélo étaient très pratiques, faciles d’accès et bien sécurisés. Rien à redire sur cette organisation. Sauf pour Mathilde – qui saura de quoi je parle si elle lit ces lignes – qui a eu un petit coup de chaud suite à un couac au soir de la 7e étape à Roquebillière au niveau de l’hébergement – elle a dû loger dans un autre hôtel. Elle a eu du mal à faire remiser correctement son vélo, le gérant de l’hôtel ne comprenant pas du tout l’importance « financière » et « sentimentale » de notre monture et Dieu sait si elle très très importante ! Et tous les cyclistes de l’univers se reconnaîtront très bien dans cette attitude ha ha ha !
Il est 8h20 quand je rejoins le point de rendez-vous situé au restaurant Le Bel Face où nous avions dîné la veille au soir. Richard, Philippe, Louis et Michel me rejoignent et c’est parti pour cette nouvelle étape qui va fournir encore des moments riches en émotions…
Je dédicace d’emblée cette étape à mon ami Idris, très connu de la blogosphère cycliste avec son site Velomontage.fr, ses sorties folles (par exemple 10 000 m de D+ en 24h !!!) et surtout par ses multiples ascensions du Tourmalet (plus de 125 !) et de l’Aspin (plus de 150 !!!). J’ai une grosse pensée pour lui car on devait réaliser ensemble l’ascension du Col de l’Iseran à l’occasion de son séjour estival qu’il avait prévu à Bourg-Saint-Maurice. Mais cette belle occasion est tombée à l’eau car il a eu un terrible accident en mai qui l’a mis sur le carreau pour le reste de la saison !
Col de l’Iseran
La météo est au beau fixe comme depuis le début du voyage. Le ciel est vierge de nuages et il fait déjà bon en ce début de matinée… quelques signes annonciateurs d’une journée qui va être chaude, très chaude…
La traversée de Bourg-Saint-Maurice est rapide et dès la sortie, c’est parti pour une ascension hors du commun… J’ai un petit avantage : je l’ai déjà réalisée en 2008 et même si ça remonte un peu, mes souvenirs sont encore bien présents et vont m’aider à organiser mon plan de bataille pour réaliser cette grosse ascension sans trop de casse…
Col de l’Iseran – 2764 m
Distance : 46,6 km
Départ : Bourg-Saint-Maurice
D+ : 2034 m
% moyen : 5%
% maxi : 8% sur 1130 m, 900 m et 335 m
L’ascension se déroule en 4 temps :
- Un premier de 8,4 km où on peut s’échauffer tranquillement sur de bons replats
- Un second de 15 km jusqu’au Barrage de Tignes où il faudra la jouer en souplesse avec plusieurs passages qui flirtent souvent avec les 7/8%
- Un troisième de 8,6 km jusqu’à Val d’Isère où on pourra refaire le plein d’énergie avec une nouvelle série de replats
- Un quatrième de 14,6 km qui sera le final où il faudra évoluer au-dessus des 2000 m d’altitude…
Premier temps – 8,4 km
L’ascension débute par une petite rampe qui s’incline de 3,5 à 5% sur 1,5 km jusqu’à Séez. Ce sera la partie la plus « difficile » de ce premier temps. À Séez, les participants du groupe V3 vont partir à gauche pour emprunter les premiers lacets du Col du Petit Saint-Bernard, une belle montée que j’ai réalisée en 2008. Pour nous les membres du groupe V2, c’est plus simple en continuant tout droit avec une succession de faux plats montants et descendants.
Vu comme c’est facile, je me suis permis de mener le groupe depuis le départ. « Gros boulot » que d’être chef de file : veiller à garder le rythme adéquat pour que tout le monde s’échauffe tranquille et signaler tous les obstacles comme les dos d’ânes, les bordures de trottoirs, les gros cailloux ou les nids-de-poule. On passe son temps à faire des gestes (codifiés pour les pelotons) avec les bras tout en gardant bien son équilibre.
Il y a une petite animation qui nous accompagne en ce début d’ascension : partie de Bourg-Saint-Maurice, une caravane d’une cinquantaine 4L nous dépasse avec un joyeux concert de klaxons ! Certaines sont même déjà en « carafe » mais les équipages sont rapidement dépannés par un camion d’assistance. J’ai appris par la suite que ce raid avait eu lieu en même temps que nous, d’ailleurs j’ai revu quelques véhicules quelques jours plus tard à Menton. De bons souvenirs aussi, après avoir obtenu mon permis, j’ai conduit pendant un bon moment la 4L de mes parents ! Avec son levier de vitesse au tableau de bord, zéro électronique, zéro confort, mais tellement pratique et ludique avec un entretien qui ne vous coûtait pas un bras, c’était une autre époque…
L’entrée de la Vallée de la Haute Tarentaise est dégagée pour l’instant, ce qui permet de voir quelques beaux sommets sous les yeux mais elle va rapidement se resserrer pour malheureusement ne plus offrir grand-chose à regarder. C’est un peu le côté négatif de ce premier temps. De plus, l’Isère, que l’on remonte, et qui est l’une des plus longues rivières de France avec ses 286 km, est invisible depuis la route.
Second temps – 15 km
Le premier temps est vite avalé et le second temps commence lorsque la pente va se faire un peu plus insistante à 4,5% durant 600 m. C’est à ce moment-là que je lâche mon rôle de chef de file pour reprendre une place en queue de peloton, place aux « cadors » !
Puis fini la rigolade car la déclivité va tourner entre 6,5% et 7,5% durant 5,5 km et là il ne faut pas trop en donner car la route est encore bien longue. Je m’accroche en queue de peloton et arrive à suivre le tempo, mené par Philippe et Louis, qui n’est pas trop élevé. Ça me va, on est pour l’instant au frais à l’ombre, ce qui me permet d’être pas trop mal.
Quelques lacets et la traversée de Ste-Foy Tarentaise permettent de changer un peu de rythme et de commencer à s’élever un peu plus franchement en franchissant à cette occasion les 1000 mètres d’altitude. e Col de l’Iseran étant situé à 2764 m d’altitude, il faut penser qu’il reste encore un bon paquet de dénivelé à gravir…
C’est peu après la Thuile que je commence à perdre quelques mètres sur le groupe, Philippe et Louis mènent un train régulier qui ne faiblit pas, je ne cherche pas à raccrocher, même s’ils sont seulement 1 à 2 km/h plus rapide que moi, je sais que la route est encore longue et qu’il va falloir que je grimpe à ma main sinon je vais exploser à un moment ou à un autre.
Je retrouverais juste un peu plus tard Richard et Michel qui ont fait une petite pause « technique » mais je n’arriverais pas aussi à m’accrocher à eux. Ce n’est pas grave, il faut que je profite de ma montée tout en me concentrant sur l’objectif principal de la journée : arriver au sommet de l’Iseran !
Bon, je retrouve aussi un petit plaisir que j’aime beaucoup et qu’il n’est pas possible d’avoir quand je suis un groupe : prendre des photos ! Allez hop, visez-moi cette jolie cascade sur la gauche, même qu’elle provient des glaciers qui entourent le célèbre Mont Pourri.
La pente fait relâche durant 5,8 km et va osciller entre souvent entre 4 et 5%. On peut apercevoir quelques jolis hameaux accrochés sur le versant opposé, plus ensoleillé. Il y a quelques petites routes vertigineuses pour s’y rendre. J’aimerais bien y revenir un jour pour les explorer… On distingue aussi le sommet de plusieurs glaciers parés d’une blancheur immaculée mais les verra-t-on encore d’ici quelques années ?!
J’arrive à l’entrée d’un paravalanche qui sera le premier d’une longue série. En effet, la route étant construite à flanc de montagne, de nombreux sommets et glaciers du Massif des Alpes Grés, du haut de leurs 3500 m d’altitude, jettent torrents et cailloux dans le fond étroit de la vallée. C’est là que l’on ressent que l’on est dans un environnement de haute montagne.
J’en profite aussi pour installer mes éclairages avant et arrière, non pas pour voir parce que les paravalanches sont ajourés et les tunnels éclairés mais surtout pour bien me faire voir des voitures, camions et motos qui ont souvent une conduite pas très rassurante (vitesse inadaptée et dépassement aléatoire et/ou rasant) dans ce type d’endroit.
Une haute montagne des Alpes qui va se prendre, l’espace de quelques instants, des allures de Pyrénées… C’est en passant sous le Paravalanche de la Combe du Nant Cruet que je vois juste sous une cascade, un petit troupeau d’ânes ! Sportifs, ils se sont faufilés sur une étroite corniche située au bord du paravalanche pour profiter de la fraîcheur apportée par la cascade. Quelle belle rencontre que mon ami Idris aurait sûrement adorée, lui qui est fan des ânes !
Je rejoins à nouveau Richard et Michel qui font une pause photo obligatoire : un nouveau et superbe décor s’est mis en place sur le Barrage de Tignes. Par contre, même s’il paraît proche, il reste encore un bon effort à réaliser pour conclure ce second temps : 3,1 km sur une pente plus soutenue aux alentours des 7/8%. C’est aussi dans ce passage que l’on commence à avoir un peu plus de soleil.
Le second temps s’achève en arrivant juste au-dessus du Barrage de Tignes. On se prend une belle claque visuelle en découvrant de plus près l’imposant ouvrage mais aussi l’immense Lac du Chevril !
Démarrés en 1941, près de 11 ans de travaux ont été nécessaires pour construire le Barrage de Tignes qui a été mis en service en 1953 ! À 1790 m d’altitude, c’est le plus haut de France. Haut de 181 m et large de 296 m, il supporte les 235 millions de m3 du lac artificiel du Chevril.
Son mur est recouvert d’une fresque (qui a été la plus grande du monde) de Jean-Marie Pierret de 18 000 m2 peinte à la fin des années 1980, intitulée « Le Géant ou Hercule soutenant le monde » et représentant Hercule. Cette œuvre demanda 3 mois de travail à une équipe de peintres ainsi que six tonnes de peinture. Elle est visible depuis la route D902 mais aussi depuis la vallée du village des Brévières, 200 mètres en contrebas de l’édifice. Aujourd’hui, en raison du temps et des intempéries, il est difficile de distinguer les détails de la fresque, seule une tache sombre représentant les cheveux du géant reste perceptible.
NB : j’ai eu la chance de voir la fresque en bon état en me rendant au pied du barrage en… 1993 ! Lors de mon ascension en 2008, la fresque présentait déjà de gros signes de fatigue…
Wikipedia
Troisième temps – 8,6 km
Voilà un passage que j’attendais… jusqu’à Val d’Isère, c’est une suite de faux plats montants et descendants dont il faut bien profiter pour se refaire une petite santé ! La particularité de ce passage est une enfilade de tunnels, 6 si mes comptes sont bons (Tunnel du Chevril, 1320 m – Tunnel du Saut, 145 m – Tunnel du Villaret du Nial, 280 m – Tunnel du Rossetti, 280 m – Tunnel de Franchet suivi du Tunnel de la Daille, 750 m) entrecoupés de magnifiques vues sur le Lac du Chevril.
Les tunnels sont désormais correctement éclairés. Lors de mon passage en 2008, il y en avait surtout un assez dangereux où l’on ne voyait rien. Ce n’est plus le cas, d’ailleurs il y a même des lumières spécialement adaptées au niveau de la ligne droite où passent les cyclistes !
En arrivant au bout du lac, la route va se faufiler dans les Gorges de la Daille où l’Isère reprend ses droits. Le passage est tellement étroit qu’il ne se fait qu’en utilisant 2 tunnels (Tunnel de Franchet suivi du Tunnel de la Daille) qui s’enchaînent à la suite durant 750 m.
À la sortie des Gorges de la Daille, changement complet de décor avec de nouveaux sommets et aussi avec la traversée de la Station de Val d’Isère. Comme en 2008, je traverse rapidement cette station qui, malgré son emplacement très excentré, est l’une des plus grosses des Alpes. Couplée avec Tignes, elle ne connaît pas la crise (65 000 lits !) et offre un impressionnant domaine skiable appelé « l’Espace Killy ». D’ailleurs, ce dernier s’étend même jusqu’au Col de l’Iseran !
À l’issue de ce troisième temps très facile, une pause a été prévue en concertation avec notre guide Renaud. Juste à la sortie de Val d’Isère, à l’ombre d’un arbre, elle est la bienvenue pour recharger complètement les batteries avec un assortiment de fromages, saucissons et fruits secs. Très pratique aussi pour refaire les niveaux des bidons. Je retrouve Philippe, Louis, Michel et Richard mais aussi d’autres membres avec lesquels on s’échange des encouragements et aussi beaucoup de sourires tellement on est content d’être là !
Quatrième temps – 14,6 km
C’est reparti pour le final après cette pause, pas trop longue tout de même, un tout petit quart d’heure pour ne pas avoir trop à se refroidir… enfin refroidir, ça ne risquait pas trop car à 11h30, la température a pris des quartiers qui frisent déjà allègrement les 30°C. Petite précision, nous sommes à plus de 1800 m d’altitude ! Et autant vous dire que la surprise sera encore plus grande quand je vous annoncerais quelques lignes plus bas, la température affichée sur mon compteur au sommet…
Je n’ai pas attendu les autres membres, ils vont repartir peu après moi et je sais qu’ils vont me rattraper sans problème. Je me concentre sur le final, fini la rigolade, à partir de Val d’Isère, avec 14,6 km et 894 m de D+, c’est comme si l’on commençait une nouvelle ascension ! Mais en gardant une variante importante : c’est que l’on a déjà 32 km d’ascension et 1140 m de D+ dans les pattes !
Oh, vous vous dites que le final ne sera pas trop dur avec seulement 6% de moyenne… oui, sur le papier, rien d’insurmontable, les passages les plus pentus ne dépassant pas les 8%… sauf que là, on va grimper au-dessus des 2000 m pendant près de 13 km et au-delà de cette altitude, pour la majorité du commun des mortels, l’air étant plus rare, la respiration devient plus difficile et l’effort à fournir plus important. Autant vous dire que je rentre dans cette catégorie et que je ne vais pas du tout « m’envoler » dans le final !
Je ne suis pas là pour faire un chrono mais pour profiter du spectacle et dès les premiers tours de roues – 600 m à 5,5% – en direction du hameau du Fornet, dernier lieu habité avant le sommet, il est grandiose !
La vallée file plein Est et est bordée de montagnes majestueuses qui culminent à plus de 3000 m. Au fond, on peut apercevoir la Pointe de la Galise qui est un symbole important : derrière ce sommet, c’est l’Italie ! Il faut savoir que la route du Col de l’Iseran flirte avec la frontière franco-italienne, ça fait tout drôle de savoir l’Italie toute proche mais également inaccessible avec des sommets qui affichent clairement un aspect infranchissable !
En traversant le Fornet, la pente va se faire plus insistante en passant à 7/7,5% durant 1,3 km. Au terme de ce passage un peu ardu, la barre symbolique des 2000 m d’altitude est atteinte.
Peu après le Fornet, le fond de la vallée est en vue. L’Isère qui coule au milieu comme un petit torrent, a pris naissance un peu plus haut au Glacier des Sources de l’Isère à près de 3000 m d’altitude. On aperçoit le Pont St-Charles qui va nous faire franchir l’Isère et changer de versant. Je remarque que ce final a pratiquement la même configuration que celui du Col du Galibier prévu au programme demain.
Pour rejoindre le Pont St-Charles, il y a un répit au niveau de la pente qui fait du bien : 1,5 km qui passe de 4,5 à 3%.
Au Pont St-Charles, la route amorce une large courbe pour repartir sur l’autre versant dans le sens inverse, ce qui permet de s’offrir de nouveaux points de vue qui plongent vers Val d’Isère. Michel et Richard me dépassent à cette occasion, je ne cherche pas à les suivre, préférant suivre mon rythme sur un long passage de 3,9 km où la pente oscillera régulièrement autour des 6,5%.
Mais la route est exposée plein soleil et j’ai chaud puis j’ai soif, puis j’ai chaud… je fais une petite pause pour calmer tout ça !
Je repars au bout de 5 minutes. J’arrive à trouver un petit rythme de croisière qui me permet de profiter du spectacle sur les sommets environnants. Au terme de 4 lacets depuis le Pont St-Charles, j’arrive à un point intermédiaire symbolisé par la Télécabine du Vallon de l’Iseran, gare intermédiaire de celle du Téléphérique du Fornet vue 375 m plus bas.
Une petite douceur de 500 m à 3% permet de relâcher un peu l’effort et surtout de profiter de la plus belle vue de cette ascension : celle qui plonge sur Val d’Isère et que l’on voit sur la majorité des cartes postales qui illustrent le Col de l’Iseran.
Puis il y a une courte et curieuse descente de 150 m. D’habitude, j’encaisse bien ces descentes imprévues mais celle-ci fait mal parce qu’il faut rattraper cette petite perte de dénivelé par une remontée un peu brusque de 300 m à 5,5%. Sans transition, à 2300 m d’altitude, le cardio et les cuisses n’aiment pas ça !
Tout en cherchant à retrouver mon souffle, Steven (l’Anglais) me dépasse. On s’encourage, Yes, How are You, I’m fine, Good, Go Go Go ! Puis Steven s’éloigne rapidement, ben je n’avance pas vite ! Ce n’est pas grave, je continue tranquillement… en réalisant que je suis sur la seule partie de la route qui est utilisée comme piste de ski durant la saison hivernale (piste rouge Germain Mattis).
À la faveur de 3 lacets, la route va se faufiler entre la Tête de l’Arolay et la Crête des Lessières. Il y a un large virage de 900 m à 8% qui va me faire un peu mal, j’ai à nouveau chaud et mes lombaires douloureuses me font un peu des misères. Nouvelle pause de 5 minutes pour se détendre. Pffff, à ce rythme, je ne suis pas encore rendu au sommet !
Au moment où je termine ma pause, c’est Shirley, l’épouse de Steven qui passe devant moi. On s’encourage, Yes, How are You, I’m fine, Good, Go Go Go ! Finalement, Shirley me servira un peu de lièvre pour que je ne lâche plus l’affaire jusqu’au sommet. Elle naviguera pendant un petit moment environ 200 m devant moi puis prendra irrémédiablement de la distance.
Durant 3,9 km sur une pente qui est pourtant assez sage avec 6/6,5% de moyenne, je n’avance pas vite mais j’avance ! Et le Col de l’Iseran est désormais en point de mire, ça fait du bien au moral. Le décor est devenu quasi minéral à 2500 m d’altitude et en remontant le large Vallon de l’Iseran, autant vous dire que ça chauffe, chaque rayon de soleil renvoyant la chaleur sur toute la caillasse qui borde la route !
Les 1600 derniers mètres à 7,5% de moyenne ne permettent pas de plier l’affaire assez facilement mais quelques lacets et la vue sur le restaurant du col aident à s’approcher du but…
Puis dans une dernière petite ligne droite de 300 m à 8%, le sommet de l’ascension est enfin atteint… qu’est-ce que je suis content d’en finir mais aussi heureux de franchir ce mythique Col de l’Iseran, plus haut col routier des Alpes et de la Route des Grandes Alpes à 2764 m d’altitude !!!
Je suis aussi un peu fier de le franchir pour la troisième fois, la première étant en 2008 depuis Bourg-Saint-Maurice et la seconde en 2017 depuis Lanslebourg-Mont-Cenis.
Le Col de l’Iseran est bien le col routier le plus élevé des Alpes et même d’Europe. Mais ce n’est pas la plus haute route asphaltée d’Europe. Le Pico Veleta en Espagne dans la Sierra Nevada avec ses 3396 m occupe la première marche du podium. Et dans les Alpes, c’est le portail sud du tunnel de la Ötztaler Gletscherstraße (2 829 mètres) en Autriche qui tient le haut du pavé. À noter aussi que la plus haute route asphaltée de France est la Cime de la Bonette à 2802 m (ascension réalisée en 2010).
Je fais une belle pause d’un quart d’heure pour profiter du moment et du paysage qui est grandiose avec tous les glaciers environnants. Et contrairement à mes passages en 2008 et 2017, pas de problème pour s’attarder au col… là où il fait habituellement très frais, mon compteur affiche… 35°C !!! Complètement dingue et heureusement qu’il y a un petit vent pour tempérer l’atmosphère, sinon on aurait pu y prévoir le pique-nique sans problème ! À propos de ce dernier, il est bientôt 14h et il va falloir descendre jusqu’à Bonneval-sur-Arc pour le mériter !
À noter, pas de rafraîchissement ou éventuelle tarte aux myrtilles au bar-restaurant, ce dernier a mis la clé sous la porte à l’issue de la saison 2021. Un peu surprenant en termes de tourisme d’autant que des travaux ont été réalisés récemment pour un grand parking bien aménagé.
Comme j’ai grimpé le versant opposé en 2017, j’ai l’avantage de bien connaître la descente. Et elle est vertigineuse car la pente y est plus forte côté Sud avec de nombreux passages à près de 9% ! La suite en quelques photos (si vous voulez voir plus de photos de ce versant qui est encore plus beau que le versant Nord, voir mon ascension de 2017).
Cette descente n’a pas été de tout repos car dans le dernier lacet en direction de Bonneval-sur-Arc, un vent violent accompagné de quelques rafales bien senties venant de la Vallée de la Maurienne m’a obligé à tenir fermement mon guidon tout en gardant une trajectoire correcte et une vitesse adaptée.
Bonneval-sur-Arc, connu pour être l’un des plus beaux villages de France avec ses magnifiques chalets en pierre couverts de lauzes, est le plus haut village de la Vallée de Maurienne à près de 1800 m d’altitude. Ça doit être joli à visiter mais comme mon passage en 2017, et en cette saison estivale, il y a beaucoup trop de touristes et les parkings alentours sont bondés de voiture et de bus qui gâchent la vue. Je pense qu’il faut venir soit au printemps ou en automne pour vraiment profiter de son aspect originel.
Dans tous les cas, je déniche rapidement le lieu de pique-nique établi par notre guide Renaud qui a eu la bonne idée d’en trouver un sur le bord de la route et donc facilement accessible. Je retrouve tout le monde attablé tranquillement à une table à l’ombre d’un arbre. Toujours des sourires et des encouragements à mon arrivée, ça fait plaisir pour le bon dernier que je suis ! De toute la semaine, il n’y a jamais eu de compétition, pas de prise de tête, chacun a roulé à son rythme et chacun a pu rester avec les partenaires de même niveau, se croiser ou se rejoindre à un moment de la journée.
Les accompagnatrices Corinne et Sylvie qui ont partagé pratiquement tous nos pique-niques apportant certes réconfort à leurs maris Philippe et Michel mais aussi en participant aux échanges avec les autres membres du groupe ne sont pas là. Pour ce jour, ayant un peu peur de passer en voiture le trop haut Col de l’Iseran, elles ont fait l’énorme détour (environ 150 km) en descendant la Vallée de la Tarentaise jusqu’à Albertville puis en remontant la Vallée de la Maurienne jusqu’à Aussois !
Notre guide Renaud pour son premier voyage en mode RGA, a pris désormais le pouls de l’organisation et a bien géré par exemple les 2 pauses casse-croûte de la journée. Je me jette sur les salades et tous les aliments qui traînent sur la table, il est près de 14h30, c’est que j’avais une sacrée faim !
Pendant que j’en termine, les membres du groupe étant arrivés bien plus tôt que moi, repartent en un petit peloton. J’en aurais bien profité mais j’ai besoin de prolonger un peu ma pause et j’ai une envie de tarte aux myrtilles ! Je trouve un bar avec une terrasse à l’ombre à Bonneval-sur-Arc et m’en commande une accompagnée d’un café.
Bon, il me faut repartir. Dans mon esprit, la fin de l’étape ne devrait pas poser de problème. Il reste une quarantaine de kilomètres dont une trentaine essentiellement descendante mais rien n’allait se passer correctement !
D’abord, il fait une grosse chaleur avec plus de 30°C et surtout il y a un vent de dingue qui va apporter 2 inconvénients majeurs :
- remontant la Vallée de la Maurienne, je vais l’avoir en pleine face !
- il est tout chaud n’apportant aucune fraîcheur !
Je repense au groupe qui était parti un peu plus tôt, cela aurait été peut-être plus facile pour affronter ce foutu vent. Tant pis, je vais faire avec, de toute façon, j’y suis habitué dans mon coin de Côte-d’Or où le « Mistral bourguignon » sévit toute l’année !
Je garde mon calme en prenant la direction de Lanslebourg-Mont-Cenis en profitant des lieux avec d’abord de la Vallée de la Maurienne qui est très large et qui permet de profiter des sommets alentours qui culminent à près de 3000 m. L’Arc coule d’une eau claire le long de la D902 et donne des envies de s’y rafraîchir. Rien de difficile, c’est une succession de faux plats montants et descendants, il y a juste ce satané vent pleine face qui freine l’allure…
À noter que la Vallée de la Maurienne est traversée par la rivière de l’Arc qui aurait pu donner son nom à la vallée ! Cette dernière se jette dans l’Isère vu plus tôt dans la journée de l’autre côté du Col de l’Iseran, voilà une singulière particularité de la géographie des Alpes !
J’avance mais que c’est long. Après 10 km depuis Bonneval-sur-Arc, j’arrive au pied d’une petite ascension que je savais prévue au programme : celui du Col de la Madeleine déjà gravi en 2017 ! Pas de panique, c’est juste un homonyme de l’original qui se trouve beaucoup plus bas dans la Vallée de la Maurienne !
Par contre, pour celui-là, même s’il n’est pas très dur sur le papier – 1,6 km de montée qui commence par un faux plat montant de 500 m puis 1,1 km qui s’accentue de 5,5 à 6,5% – a la particularité d’être en plein soleil sur une route assez large qui donne l’impression de ne pas avancer. La fatigue accumulée depuis le début de l’étape rend la progression laborieuse et les cuisses un peu dures.
J’atteins le « faux » Col de la Madeleine à 1746 m d’altitude. Pourquoi « faux » ?! D’abord, il n’est pas reconnu par le Club des Cent Cols puis, il ne possède aucunes des caractéristiques géographiques propres aux cols, la route contournant simplement une butte. Par contre pour les puristes de la chasse aux cols, le vrai Col de la Madeleine se situe exactement au hameau du Collet, il vous faudra quitter quelques instants la D902 et le franchir à 1752 m d’altitude. Même si je l’ai franchi côté Ouest lors d’une sortie en 2017, je n’ai pas eu le courage de faire le côté Est qui est court mais ardu.
Après une petite pause à l’ombre d’un panneau (qu’est-ce qu’il fait chaud…), je repars pour une bonne descente jusqu’à Lanslevillard. Pas de tout repos encore car la pente est assez forte et il faut maîtriser quelques rafales traîtresses.
Puis c’est un faux plat descendant jusqu’à Lanslebourg-Mont-Cenis. Mais avec toujours ce satané vent, au lieu de dérouler tranquillement, je suis obligé de pédaler ! Une fois dans le bourg, que je connais bien car il m’avait servi de base de départ en 2017 pour les ascensions du Col du Mont Cenis et du Col de l’Iseran, je vais faire une nouvelle pause mais elle sera spéciale car je me rendrais dans une pharmacie pour prendre 2 remèdes pour soulager en partie mon « tour de rein » que je traîne depuis 2 jours (voir étape 2) : du Doliprane et du baume Saint Bernard. Ça me prend 5 minutes et je repars.
À la sortie de Lanslebourg-Mont-Cenis, il y a un léger faux plat descendant mais je sais qu’il va falloir faire un nouvel effort en enchaînant avec une petite montée de 1,4 km. Oh rien de compliqué, juste un petit 2% de moyenne mais qui prend des allures de 5% avec la fatigue, le vent et la chaleur (qu’est-ce qu’il fait chaud…).
Puis c’est une nouvelle descente, courte et brusque, pour rejoindre Termignon. La D1006 rejoint le bord de l’Arc. Je surveille la bifurcation à droite qui va me guider vers l’ascension finale à Aussois, je suis las et j’ai hâte d’en terminer avec ce final qui me semble interminable… ben, si j’avais su ce qui m’attendait !
Aussois
Je laisse la D1006 pour prendre à droite la D83. J’attendais avec curiosité cette ascension vers Aussois que je ne connais pas du tout. Elle propose 2 atouts qui avaient tout pour plaire… elle est d’abord reconnue pour être une route panoramique permettant de chevaucher la Barrière d’Esseillon composée de cinq forts datants du 19e siècle et elle ne présente pas de difficultés majeures sur le papier.
Aussois – 1484 m
Distance : 8,7 km
Départ : D83 – Sollières l’Endroit
D+ : 297 m
% moyen : 5,5%
% maxi : 9% sur 410 m
Mais au moment d’aborder cette dernière ascension, je suis fourbu, mes lombaires sont en compotes, le vent de face depuis Bonneval-sur-Arc a pompé toute mon énergie et la chaleur m’a complètement déshydraté malgré le fait d’avoir bu convenablement, bref je ne suis pas dans les meilleures dispositions pour terminer cette étape…
Une première rampe de 250 m à 6% permet de rejoindre Sollières l’Endroit puis il faut enchaîner avec un passage plus ardu à 7,5% durant 750 m. Ouch, j’espère que ce n’est pas tout le long comme ça en jetant un coup d’œil à une chapelle située au bord de la route et qui porte un nom funeste : Notre-Dame des Sept Douleurs !
Ouf, la pente fait relâche à 4,5% durant les 1800 mètres suivants mais j’ai l’impression de ne pas avancer, chaque coup de pédale me pèse… À la sortie d’une courbe, j’aperçois un clocher, sur l’instant je crois que c’est Aussois, cool c’est bientôt la quille mais j’allais déchanter quelques instants plus tard…
Puis il y a une petite descente qui me laisse croire aussi que je vais en finir tranquillement… qui me guide en fait à… un sacré coup de cul de 400 m à 9%. À ce stade de l’étape, la carcasse grince fortement ! Allez c’est le dernier effort… ah ben non, ça continue avec 400 m à 6,5%… puis j’avise le panneau d’entrée du village… mais, mais, mais ce n’est pas Aussois, c’est Sardières !!!
De dépit, je perds un peu la raison et me mets à pester à tout va pendant 5 bonnes minutes ! C’est rare que je perde mon calme, la fatigue a eu raison de moi ! En « chouinant », je continue mon « chemin de croix » durant les 1200 mètres suivants à 2/3%. Pourtant, il y a de belles vues sur la vallée et les sommets environnants, cela aurait largement suffi à m’enchanter mais j’en ai vraiment plein les pattes !
Encore une descente ! Et en plus, elle assez longue (1,5 km), ce n’est pas bon ça, il va falloir à coup sûr la remonter et ça ne loupe pas avec environ 900 m qui passent de 5,5 à 6,5%. Allez encore un effort, je pense que c’est le dernier… je vérifie quand même ma position sur mon smartphone pour confirmer… puis au terme de cette dernière montée, je découvre enfin Aussois !
Je suis soulagé et en guise de récompense, une ultime descente m’est offerte le tout sous un magnifique panorama. Bon par contre, je n’ai vu pour l’instant aucun fort, en fait ce sera pour le lendemain matin.
Je me dirige tout au centre du village qui est très joli et je trouve l’Hôtel du Soleil Savoie, située juste à côté de l’église qui sera mon hébergement pour cette étape que je termine à 17h45… ben ce n’est pas en arrivant à cette heure-là que je vais profiter de la récupération !
Je suis accueilli très chaleureusement par le patron et son employée. Leurs sourires et bienveillance ainsi que la perspective d’une bonne douche me redonnent le moral. Mon sac, déposé par notre guide Renaud (qui a dû s’offrir un sacré stage de musculation durant la semaine !) m’attend dans le hall. Je suis au premier étage, il y a un ascenseur, je ne me prive pas de l’emprunter !
Après une bonne douche qui m’a au moins requinqué à 75%, je ne peux pas encore me poser car il faut faire la lessive, celle-là, j’ai eu un peu de mal à la faire. Ensuite, je me tartine les lombaires avec la baume Saint-Bernard. Et enfin après cela, je peux profiter de ma petite terrasse qui est très cool avec une vue sympa sur quelques sommets côté Massif du Mont Cenis.
J’ai encore une demi-heure avant le repas, je me paie une belle bière pression que je vais déguster sur le toit de l’hôtel qui est une terrasse panoramique. Je retrouve avec plaisir plusieurs membres du groupe qui se prélassent sur des chaises bien confortables. Les autres membres nous rejoindront un peu plus tard pour le repas qui est prévu à l’hôtel et qui sera très bon comme depuis le début du séjour. Ils sont logés un peu plus loin dans un gîte un peu atypique : le Fort Marie Christine ! Cool mais j’ai appris par la suite que c’était un peu spartiate !
Je commence à me détendre et à profiter du moment. Finalement, ça valait le coup de souffrir un peu pour découvrir les magnifiques vues sur les environs d’Aussois. Je repense à l’étape du jour qui a été énorme : 100,7 km, 2502 m de dénivelé positif et… 7 heures de selle ! Je crois que je vais bien dormir mais demain, pas de repos pour les braves, il faudra remettre le couvert et pas qu’un peu car ce sera un autre géant des Alpes qui sera au programme avec le Col du Galibier et ses 2645 m d’altitude !
Suite du voyage avec l’étape 4…
Vous pouvez télécharger le tracé GPX à l’aide du parcours Openrunner :
Idris
Wahou Joris !!!
Quelle étape !! On a l’impression d’être avec toi sur le vélo (ça t’alourdit le vélo, désolé xD). Merci beaucoup pour la dédicace mon cher Joris ! ^^’
Avec toi ça aurait dû être ma première étape de mon passage alpestre de cette année.
ça fait plaisir de lire cette chaude étape quand il fait froid ici ! 😀
Merci pour toutes ces photos et les descriptions géobiologiques.
C’est une bonne nouvelle l’éclairage dans les tunnels avant Val d’Isère ! J’y étais passé en 2013 quand ce n’était pas encore bien éclairé comme pour ton premier passage, et je me souviens que j’étais un peu stressé malgré mon éclairage car il y avait énormément de circulation, si bien que dans les tunnels je roulais vite pour en sortir au plus vite, ça avait été pour moi le passage le plus fatiguant de l’ascension^^ Tu n’as pas trop parlé de la circulation des voitures pendant l’ascension, ça a été ?
Merci pour la photo des ânes, j’adore !! <3 Juste sous la cascade pour se rafraichir en plus ! Effectivement c'est pas courant d'en croiser en liberté dans les Alpes 😀
Mais que se disaient donc Michel et Richard à propos des Pyrénées ? xD
Aaaaah les vues du sommet sont sublimes !!
Ah ce vent pour retourner à Lanslebourg, j'étais content d'être en train de te lire et de ne pas pédaler je crois là^^
T'as vu c'est rigolo la montée d'Aussois 😀 Vachement irrégulier mais tellement beau, ça avait un coup de coeur quand j'y avais posé mes roues. Quelle découverte quand j'avais vu ça !!
Effectivement les forts sont juchés en surplomb de la route de l'autre côté qui va vers Modane.
Bravo pour cette étape Joris !! J'espère que tes lombaires et ton tour de rein iront mieux à la prochaine étape ! Oh mais dis donc, ne serait-ce pas l'étape où tu auras droit au massage prodigué par la charmante masseuse dont tu n'as pas dit le prénom 😀
Hâte de lire la suite !!
alpes4ever
Hello Idris !
Merci pour ton message, j’étais sûr que ce récit allait te plaire !
Pour répondre à ta question sur la circulation automobile : et bien je n’en parle pas et n’en parlerais pas jusqu’à la fin de l’étape car ça s’est globalement bien passée. En pleine saison estivale et touristique, je m’attendais effectivement au pire avec surtout des hordes de motards et le sommet des cols pris d’assaut ! Ben finalement, c’était tout tranquille de mon point de vue. Les conducteurs étaient généralement correctes et je n’ai pas été confronté à des situations débiles ou dangereuses. Je pense que la canicule a donné moins envie aux gens de se déplacer et en discutant avec un motard, il m’a dit que faire de la moto par 35/40°C et ben ils aiment pas du tout, trop chaud avec leur équipement obligatoire.
Cette montée d’Aussois, je l’aurais sans aucun doute vraiment appréciée dans un contexte plus cool. D’ailleurs le village d’Aussois est superbe et j’aimerais bien y faire un séjour à l’avenir, il y a encore de belles montées à explorer dans le coin (Plan d’Aval, Plan du Lac…)
J’ai pu voir une partie des forts au départ le lendemain matin, moi qui adore les forts, j’ai été gâté mais c’était trop rapide !
Ah cette histoire de massage… et bien il faudra patienter mon cher ami ha ha ha !
Biz mon Idris et continue bien à te soigner et évite les sorties cashs à 80 bornes 😉 pour une reprise qui devrait se faire en douceur, douceur, douceur…
Idris
Ah finalement ça a du bon la chaleur si ça fait moins de motards sur les routes^^
Aussois j’y retournerai c’est sûr, pourtant la Haute Maurienne n’est pas la plus pratique à remonter à vélo ! Pour l’Iseran, je n’y retournerai pas tout seul je pense et uniquement pour une bonne occasion comme là on aurait partagé un bon moment 😀 je risque de pleurer à chaudes larmes là haut ^^’ Tu n’as pas pris de photo sur le petit vélo figé là haut d’ailleurs ? 😀
Hâte de lire la suite, ça me fait vraiment plaisir de lire et de rêver devant tes photos ! 🙂 Et ça c’est génial !!
Ah oui, c’était pas spécialement une sortie ces 80 km mais plutôt un déplacement xD (j’ai tout aussi mal voire plus en conduisant en voiture). Mais effectivement il y a encore quelques soucis à régler notamment pour mon genou, je croise les doigts pour que la douleur soit dû à la position sur ce vélo et non pas à une tendinite…
Mais au fait, comment il m’a dit qu’elle s’appelait la masseuse déjà ? xD
Lesueur Jacques & Joëlle
Quelle journée… de galère ! Mais tu as fait face aux événements. Encore bravo pour ça!
Tu nous fais vivre un bon moment en nous montrant de beaux paysages, mais parfois nous souffrons avec toi. C’est quand même dur le vélo !!!
A la prochaine étape que j’espère pour toi moins difficile.
Papa